El-Ghalloussi : La campagne de boycott reflète l'essor de la conscience populaire face à la flambée des prix
Getting your Trinity Audio player ready... |
À l’aube du mois de Ramadan, des militants marocains ont lancé sur les plateformes de médias sociaux une vaste campagne de boycott visant plusieurs produits alimentaires tels que les œufs et le poisson. Cette initiative reflète le mécontentement grandissant des citoyens face à la hausse continue des prix, notamment en raison de la demande accrue pour ces produits essentiels en ce mois sacré.
Dans ce contexte, Mohamed El-Ghalloussi, président de l'Association marocaine pour la protection de l'argent public, a exprimé son soutien à cette campagne populaire contre la hausse des prix et la spéculation qui a vu le jour au Maroc. Il a souligné que cette campagne représente "l'incarnation de l'éveil croissant de la conscience citoyenne".
El-Ghalloussi a expliqué dans une déclaration que cette initiative "traduit également l'ampleur de la flambée des prix et de la spéculation sur les produits de première nécessité, tels que les œufs et la viande, qui ont atteint des niveaux record sous un gouvernement affichant le slogan de 'l'État social'".
Le même intervenant a précisé que la société marocaine, et en particulier les catégories les plus vulnérables et à revenu limité, "n'est plus en mesure de supporter les coûts croissants liés à l'inflation, à la sécheresse et à la corruption", ajoutant que "la poursuite de cette situation devient intenable".
Il a poursuivi en soulignant que "le coût de la vie ne cesse d'augmenter, tandis que le gouvernement ne prend aucune mesure préventive effective pour limiter la crise", tout en notant que "le gouvernement n'a pas assumé sa responsabilité face à la spéculation, au monopole et à la hausse des prix, ce qui aggrave la souffrance des citoyens et accentue la crise économique et sociale que traverse le peuple marocain".
Dans un contexte similaire, l'affaire de la vente de poisson à bas prix par un jeune de Marrakech a provoqué un large débat, en particulier après que ce dernier ait été soumis à des pressions de la part d'autres commerçants. Cette situation a incité les militants à appeler au boycott du poisson comme moyen de pression sur ces intermédiaires et spéculateurs.
Le boycott est un outil que les Marocains ont déjà utilisé dans des occasions précédentes. Cette campagne vise à contraindre les producteurs et distributeurs à réexaminer leurs prix, tout en attirant l'attention des autorités compétentes pour prendre des mesures afin de limiter l'augmentation des prix, d'autant plus que la hausse des coûts ne touche plus uniquement les produits complémentaires, mais s'étend désormais aux biens de première nécessité sur lesquels les citoyens comptent pour leur quotidien.