Détente Franco-Marocaine : Les signes d'une réconciliation se multiplient, mais la France doit passer à l'action

Depuis la nomination de Samira Sitaïl à la tête de l'ambassade marocaine à Paris, les observateurs spéculent sur une possible détente dans les relations entre le Maroc et la France, qui sont tendues depuis 2021. Cette tension a été exacerbée par des questions telles que la crise des visas, la résolution du Parlement européen, et une campagne médiatique négative dirigée contre le Maroc. L'optimisme a émergé avec la réception de l'ambassadeur français Christophe Lecourtier par SM le Roi Mohammed VI, et ses propos semblant refléter un mea culpa officiel ont été bien accueillis.

Cependant, des experts soulignent que la réconciliation dépendra des actions concrètes de la France. Bien que des signes positifs aient émergé, tels que l'accueil du président de l'Agence française de développement par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et les déclarations de l'ambassadeur Lecourtier, des doutes persistent quant à la volonté de Paris de soutenir activement le Maroc, notamment dans le dossier du Sahara.

Certains estiment que la France doit repenser ses alliances et évaluer les implications de son tropisme algérien sur ses intérêts stratégiques au Maroc et en Afrique. L'opposition de droite plaide pour une réconciliation à tout prix, tandis que le président Emmanuel Macron reste sous pression, confronté à des enjeux économiques, diplomatiques et sécuritaires. Les échanges commerciaux entre la France et le Maroc continuent de croître, mais la question du Sahara demeure un défi diplomatique majeur. La situation actuelle soulève des questions sur la capacité de la France à suivre la tendance internationale de soutien à la marocanité du Sahara, et le défi de franchir le Rubicon dans ses relations avec le Maroc.