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Démantèlement d’une cellule terroriste : révélations sur les expertises scientifiques des matériaux saisis

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Abderrahmane El Youssoufi Alaoui, chef du département technique et de gestion des risques à l’Institut des sciences et des preuves criminelles relevant de la Sûreté nationale, a exposé les conclusions des expertises scientifiques et techniques menées par les services spécialisés de l’institut sur les substances chimiques, les armes à feu et les munitions saisies.

S’exprimant ce lundi lors d’une conférence de presse consacrée au démantèlement d’une cellule affiliée à l’organisation terroriste “Daech” dans la région sahélienne, M. Alaoui a révélé que les perquisitions menées aux domiciles des suspects ainsi que sur l’ensemble des scènes liées à la préparation de cet acte terroriste ont permis de mettre la main sur une panoplie de substances chimiques sous forme de poudres et de liquides aux couleurs et textures variées, ainsi que sur un arsenal d’armes, de munitions et d’outils suspects.

Le chef du département technique et de gestion des risques a précisé que les substances chimiques soumises à l’expertise scientifique, qu’il s’agisse de poudres ou de liquides retrouvés à l’intérieur d’un autocuiseur, de bouteilles de gaz modifiées ou encore de sacs et de récipients plastiques scellés numériquement de 1 à 16, entrent dans la composition d’engins explosifs artisanaux. Parmi elles, on retrouve notamment le nitrate d’ammonium et le “TNT”, deux substances réputées pour leur redoutable potentiel détonant.

M. Alaoui a également détaillé la nature des produits identifiés, citant entre autres le nitrate d’ammonium, la poudre de soufre, l’acide chlorhydrique et l’eau oxygénée.

En outre, il a mis en exergue l’usage d’un autocuiseur et de bouteilles de gaz modifiées en tant que conteneurs pour ces substances explosives. Ces dispositifs ont été bourrés de clous métalliques afin d’augmenter la létalité de l’explosion et de maximiser les pertes humaines et matérielles.

Le responsable a également souligné que les membres de la cellule avaient ajouté des tubes en PVC aux engins, les fixant aux bouteilles afin de les remplir d’explosifs, toujours dans l’optique criminelle d’engendrer un maximum de victimes et de destructions.

Enfin, il a révélé que des téléphones portables avaient été reliés à ces engins artisanaux via un réseau de fils électriques, permettant ainsi leur déclenchement à distance.

Tous ces éléments – substances chimiques, clous, tubes et dispositifs électroniques – constituent l’ossature essentielle des engins explosifs artisanaux, soulignant ainsi le danger imminent que représentait cette cellule terroriste.

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