Conflit Israël-Hamas : Un bilan humain alourdissant alors que les frappes aériennes continuent

Le conflit entre Israël et le Hamas continue de s’aggraver, avec un bilan humain vertigineux qui ne cesse de s’alourdir. Mercredi, les frappes aériennes israéliennes nocturnes ont provoqué la mort d’au moins 30 personnes dans l’enclave palestinienne de Gaza, touchant de nombreux bâtiments résidentiels, usines, mosquées et magasins, selon le gouvernement du Hamas. En réponse, l’armée israélienne a affirmé avoir ciblé plusieurs positions du Hamas.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié l’offensive massive lancée par le Hamas le 7 octobre comme une « sauvagerie jamais vue depuis la Shoah », faisant référence à l’Holocauste, et a promis que son pays allait « vaincre avec une force, énormément de force ». Israël a annoncé avoir partiellement repris le contrôle de sa frontière avec Gaza, qui a été placée en état de siège. Dans le nord, l’armée israélienne a également frappé la Syrie et le sud du Liban en riposte à des tirs de roquettes.

Cette offensive a suscité de nombreuses condamnations internationales, accompagnées d’inquiétudes quant à une possible invasion terrestre de Gaza par Israël. L’État israélien a imposé un « siège total » à Gaza, suspendant l’approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de l’enclave palestinienne. Le bilan des attaques en Israël a dépassé les « 1 200 morts », selon l’armée israélienne, avec plus de 2 700 personnes blessées et des dizaines d’autres officiellement enlevées ou disparues.

Côté palestinien, plus de 900 personnes sont mortes et plus de 4 500 ont été blessées, selon les autorités locales. Le Hamas a annoncé que deux de ses hauts responsables avaient été tués lors de frappes israéliennes. L’armée israélienne a également annoncé mardi avoir récupéré les corps de 1 500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Les forces aériennes israéliennes ont précisé que « des dizaines d’avions de combat ont récemment attaqué plus de 200 cibles dans le quartier d’Al Furkan », dans la ville de Gaza. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, menace quant à lui d’exécuter des otages enlevés en Israël, dont des jeunes capturés lors d’un festival de musique, où des combattants du Hamas ont fait irruption, tuant 250 personnes selon une ONG.

Les hôpitaux de Gaza sont débordés, tandis que l’ONU a affirmé que le siège total de la bande de Gaza, où plus de 263 000 personnes ont déjà été déplacées par la guerre, était « interdit » par le droit international humanitaire. Face à cette offensive, Benjamin Netanyahu a appelé « les dirigeants de l’opposition à former immédiatement un gouvernement d’union nationale ».

Cette offensive du Hamas a été lancée 50 ans et un jour après la guerre israélo-arabe de 1973, qui avait pris Israël par surprise et fait 2 600 morts côté israélien en trois semaines. Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont déclenché cette offensive pour « mettre fin aux crimes de l’occupation », faisant référence à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

Israël avait retiré ses troupes et évacué les colons de la bande de Gaza en 2005, après avoir occupé ce territoire depuis 1967. Cependant, Israël a maintenu le contrôle de l’espace aérien et des eaux territoriales et imposé un blocus depuis 2007, contrôlant strictement le passage des biens et des personnes entre Israël et l’enclave. Cette situation a conduit à un cycle de violence extrême, plongeant la région dans le chaos et causant des souffrances indicibles aux civils pris au milieu de ce conflit dévastateur.