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Cinq syndicats de l’enseignement annoncent une grève nationale et des sit-in contre les violences faites aux enseignants

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Les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation ont décidé d’observer une grève nationale ce mercredi 16 avril 2025 assortie de sit-in de protestation devant les directions provinciales et les académies régionales dans le but de dénoncer l’escalade alarmante des actes de violence ciblant les femmes et les hommes du corps enseignant ainsi que pour exprimer une vive indignation face à ce qu’ils qualifient d’ignorance persistante du ministère de l’Éducation nationale et du gouvernement quant aux engagements contenus dans les accords précédents.

Dans leur communiqué commun émanant de la coordination syndicale contre la violence scolaire et signé par les centrales syndicales FDT FNE UGTM CDT et UMT le ton est ferme et la colère gronde dans les rangs de la communauté éducative ulcérée par la multiplication des agressions dont la plus tragique reste le décès récent d’une enseignante à Erfoud sauvagement attaquée en pleine salle de classe.

 

Les syndicats expriment leur solidarité inconditionnelle avec l’ensemble du personnel pédagogique et administratif exposé à de telles exactions tout en alertant sur la gravité d’un phénomène qui met directement en péril l’intégrité de l’école publique et l’équilibre du système éducatif tout entier.

La responsabilité de cette situation selon les syndicats incombe pleinement au ministère de tutelle et au gouvernement accusés de laxisme dans l’application des accords du 10 et du 26 décembre 2023 et d’incapacité à initier une réforme sérieuse de l’école publique ce qui les pousse à appeler à une refonte en profondeur des programmes et des approches pédagogiques afin qu’ils soient davantage en phase avec les aspirations de la société marocaine.

Le communiqué ne se limite pas à la dénonciation et formule également une série de revendications urgentes notamment la mise en œuvre immédiate de mécanismes juridiques de protection du personnel éducatif une révision globale des curricula intégrant une véritable éducation à la conscience et au civisme la poursuite judiciaire systématique des agresseurs et un renforcement des sanctions dans les cas de violence scolaire le renforcement du rôle des familles et des médias dans la lutte contre ce fléau ainsi que le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation placée sous la co-supervision du ministère et des organisations syndicales

En outre les syndicats appellent à restaurer la confiance entre l’école et la famille en soulignant que l’espace scolaire censé être un sanctuaire de savoir et d’émancipation se transforme peu à peu en terrain d’humiliation et de violence.

La communauté éducative avertit qu’elle ne tolérera plus les atteintes à sa dignité ni les promesses non tenues et que tout manquement officiel se heurtera à une montée en puissance de la contestation à commencer par la Semaine de la Colère prévue du 14 au 16 avril.

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