Budget de la défense américaine : Biden rejette les exigences d’Inhofe et signe une loi en faveur du Maroc
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Le président américain a signé la loi sur l’autorisation de la Défense nationale après le compromis annoncé entre les démocrates et les républicains. Une loi rassurante pour le Maroc pour autant qu’elle ne contient aucune restriction sur les exercices militaires conjoints.
Cette nouvelle législation (« American National Defense Authorization Act for the fiscal year 2023 » fournirait au ministère de la Défense un montant record de 858 milliards de dollars, contre 740 milliards de dollars l’an dernier. Environ 800 milliards de dollars seraient affectés à l’ensemble des “programmes non militaires“, 68 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022.
En ce qui concerne le Maroc, malgré les pressions du sénateur républicain, James Inhofe, farouche partisan du polisario, de mettre des restrictions à la coopération militaire entre Rabat et Washington, le texte de loi n’en a fait aucune mention et ce, contrairement à l’année précédente où le lobby pro-polisario a réussi à introduire un amendement conditionnant le financement des exercices conjoints à la reprise du processus de dialogue avec le polisario. Cet amendement, rappelons-le, n’a pas eu d’effets puisque le Département d’Etat a activé la clause dérogatoire.
La loi américaine sur le budget de la défense n’a pas non plus retenu de déplacer la prochaine édition des exercices militaires « African Lion » loin du Maroc. Par ailleurs on sait aussi la campagne que menait Jim Inhofe avec des «lobbies» anti-marocains, afin de pousser le président Biden à reculer devant la décision de son prédécesseur républicain, Donald Trump du 10 décembre 2020. En vain car, selon des observateurs, étant donné les relations historiques entre Rabat et Washington et les intérêts stratégiques qui les réunissent, la décision historique américaine de 2020 n’était pas une impulsion du moment, mais plutôt un résultat d’études approfondies menées par des experts de l’administration américaine.