Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Said Berrada, a affirmé, lundi lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, que la rentrée scolaire 2025-2026 s’est déroulée dans de bonnes conditions, la qualifiant de “réussie et sans incidents majeurs”, une première depuis plusieurs années.
Berrada a précisé que la rentrée a débuté le 15 septembre comme prévu, sans aucun retard, et que tous les élèves, notamment du secondaire, ont pu rejoindre leurs classes à temps.
Le ministre a annoncé la création cette année d’un centre d’appel dédié à la communication entre les directeurs d’établissements, les inspecteurs et les enseignants. Ce centre, accessible via un numéro vert, permet de signaler rapidement les problèmes et d’obtenir des solutions en temps réel. Depuis son lancement, il a reçu 1 300 signalements, dont 1 040 ont déjà été résolus, soit plus de 80 %.
Les principales difficultés recensées concernent l’absence ponctuelle d’enseignants, le retard dans la rénovation d’établissements, le manque d’équipements, ainsi que le retard de distribution de certains manuels scolaires, notamment le livre Moufid.
Concernant les chiffres clés de cette rentrée, le ministre a indiqué que neuf millions d’élèves ont rejoint les bancs de l’école, dont un million dans le préscolaire, 1,2 million dans l’enseignement privé et sept millions dans le public.
Interpellé sur la question du transport scolaire, Berrada a tenu à préciser que ce dossier ne relève pas de la responsabilité directe de son ministère, mais des conseils provinciaux, tout en ajoutant qu’il travaille en coordination avec le ministère de l’Intérieur pour améliorer les conditions du transport des élèves, en particulier dans les zones rurales.
Évoquant la rénovation des établissements scolaires, le ministre s’est dit “étonné par l’ampleur du travail accompli” par ses équipes, tout en rappelant que réhabiliter des milliers d’écoles ne peut se faire en une seule année.
S’adressant aux parlementaires, Berrada a expliqué : « Nous n’avons que deux mois par an pour réaliser les travaux de rénovation. Si nous tentons de tout refaire en deux mois, nous n’aurons ni les moyens ni le résultat attendu. »
Le ministre a souligné que réhabiliter l’ensemble des écoles n’ayant pas été rénovées depuis 20 ans en seulement trois ou quatre ans représente “une performance remarquable” pour le gouvernement actuel.
Il a enfin reconnu que la réhabilitation complète et rapide du parc scolaire nécessiterait des budgets colossaux que le ministère ne possède pas actuellement, ajoutant qu’il préfère garantir la qualité et la durabilité des travaux plutôt que de viser la quantité au détriment des standards.