Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a affirmé que son département s’efforce de trouver un équilibre entre les activités traditionnelles — théâtre, musique, sport — et les nouvelles pratiques liées à la numérisation et aux jeux électroniques, afin d’attirer un plus grand nombre de jeunes vers ces établissements.
Lors de la présentation du projet de budget sectoriel du ministère, le mardi 11 novembre 2025, Bensaid a reconnu que « les attentes et les centres d’intérêt de la jeunesse ont profondément évolué », tout en précisant qu’il serait erroné de croire que tous les jeunes sont exclusivement tournés vers le numérique. « Un grand nombre d’entre eux continue de privilégier les activités classiques, qui connaissent toujours un fort engouement », a-t-il déclaré.
Le ministre a cité, à titre d’exemple, le théâtre amateur, qui attire de nombreux jeunes, tout en soulignant que d’autres préfèrent des activités en lien avec le digital et les jeux vidéo. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le ministère s’attache à offrir ces deux types de services au sein des maisons de jeunes, afin de répondre à la diversité des besoins de la jeunesse marocaine.
Bensaid a rappelé que l’ensemble des politiques publiques menées par le gouvernement — dans les domaines de la santé, de l’enseignement supérieur, de l’emploi ou encore de l’entrepreneuriat — sont orientées vers l’intérêt des jeunes, qui constituent une composante essentielle de la société marocaine.
Il a souligné que le rôle d’un gouvernement est avant tout de répondre aux problématiques sociales, et que les jeunes y occupent une place centrale.
Le ministre a défendu le bilan de son département, rappelant qu’un grand nombre de maisons de jeunes étaient fermées par le passé, et que 70 à 80 % d’entre elles ont désormais rouvert leurs portes. « Le défi actuel est d’atteindre 100 % d’ouverture d’ici la fin du mandat », a-t-il assuré. Il a précisé que l’objectif prioritaire du ministère est de rouvrir toutes les maisons existantes avant d’en envisager de nouvelles, tout en reconnaissant les limites des infrastructures actuelles.
Selon lui, ces structures ne peuvent accueillir la totalité des quelque huit millions de jeunes du pays, en raison de contraintes budgétaires et logistiques. La situation financière actuelle ne permet pas de généraliser les services à tous, a-t-il noté, ajoutant que l’élargissement de l’accès nécessiterait des ressources beaucoup plus importantes.
Bensaid a expliqué que le ministère des Finances donne la priorité à la santé et à l’éducation, mais que son département cherche à mobiliser des partenariats nationaux et internationaux afin d’accroître le nombre de jeunes bénéficiaires et de préserver “l’espoir et le rêve marocain”.
La question du rôle et de l’efficacité des maisons de jeunes au Maroc a refait surface récemment à la suite des protestations de jeunes de la génération Z, qui reprochent à ces institutions de s’être éloignées de leur mission initiale d’encadrement, de formation et de valorisation des talents.
