Site indépendant d'actualités

Benabdallah : Le gouvernement a échoué dans la gestion des crises économiques et sociales

0

Nabil Benabdallah, le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, a souligné que « les signes d’un profond mécontentement social sont manifestes dans le pays », estimant que « le gouvernement a échoué dans la gestion des enjeux économiques et sociaux ». Cette situation, selon lui, exige un « changement immédiat de cap ».

Concernant la situation économique, Benabdallah a évoqué dans un de ses articles que, bien que l’on ne puisse nier les effets de la sécheresse et des changements climatiques, ainsi que les fluctuations des marchés internationaux, il se demande « quelle est l’utilité d’un gouvernement si celui-ci se contente de faire de ces facteurs des boucs émissaires pour son échec flagrant, au lieu de les affronter et de proposer des solutions réelles ? »

Sur cette base, il a posé deux questions fondamentales qu’il estime devoir être adressées au gouvernement, compte tenu des pouvoirs que lui confère la Constitution : Comment et pourquoi le pouvoir d’achat a-t-il atteint un niveau aussi inédit, au point que la question de la hausse des prix soit devenue la principale préoccupation des Marocains ? Et comment les budgets colossaux alloués au Plan « Génération Green » et au soutien à l’importation des produits alimentaires n’ont-ils pas permis d’assurer la sécurité alimentaire ?

Benabdallah a insisté sur le fait que « les réponses à ces questions sont désormais évidentes pour l’opinion publique, corroborées par des chiffres officiels ». Il a ajouté que « des voix au sein du gouvernement et même de la majorité commencent à reconnaître l’existence de la crise du coût de la vie et à en dévoiler les causes ». Cependant, il déplore que le gouvernement, et en particulier le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), qui le dirige, continue de se vanter de réalisations qu’il considère comme illusoires, tout en ignorant la dure réalité vécue par les citoyens face à la hausse des prix. Il a critiqué cette attitude, préférant un discours de justification à des mesures concrètes pour alléger la pression sociale.

Il a également mentionné que « le gouvernement a échoué à diriger les aides de manière juste et efficace vers les petits et moyens éleveurs, ce qui a eu un impact sur le cheptel national », et a estimé que ce fiasco faisait partie d’un échec plus large dans la mise en œuvre du Plan « Génération Green » au service des zones rurales et de l’agriculture de petite échelle, et pour assurer la souveraineté alimentaire.

Benabdallah a continué en soulignant que « les énormes privilèges offerts par ce plan, qu’ils soient financiers, fiscaux ou immobiliers, n’ont profité qu’aux grands agriculteurs exportateurs, tandis que les ressources en eau du pays ont été épuisées ». Cela a conduit le Maroc à importer une grande partie de ses besoins alimentaires essentiels, le rendant ainsi particulièrement vulnérable aux fluctuations du marché international.

Il a également évoqué l’incapacité du gouvernement à garantir que les citoyens bénéficient du soutien financier qu’il accorde massivement aux grands importateurs, soulignant que l’absence de plafonnement des prix ou de surveillance des marchés a permis à environ 18 spéculateurs majeurs de s’enrichir au détriment de millions de Marocains.

Il a également évoqué l’échec à lutter contre l’augmentation des prix de la majorité des biens de consommation, que ce soit à cause de la spéculation ou de l’entraide entre commerçants. Le manque de surveillance des chaînes de distribution et de commercialisation a permis à ce qu’il appelle les « grands marchands de la crise » d’exploiter impunément les citoyens.

Benabdallah a aussi critiqué la politique gouvernementale face à la hausse du chômage, affirmant que la gestion gouvernementale a conduit à la perte de centaines de milliers d’emplois. De plus, il a déploré l’échec à attirer des investissements productifs, à développer un secteur industriel moderne et diversifié, ainsi qu’à soutenir les petites et moyennes entreprises.

En matière de conflits d’intérêts, il a accusé le gouvernement, et particulièrement son Premier ministre, d’avoir défendu ses intérêts économiques personnels en faveur de certains projets, comme celui de la station de dessalement d’eau à Casablanca, qu’il considère comme un exemple flagrant d’utilisation de la fonction publique à des fins personnelles.

En outre, Benabdallah a mis en lumière les nombreuses promesses non tenues par le gouvernement, en particulier en ce qui concerne l’extension de la couverture santé et l’accès équitable aux services médicaux. Il a souligné que le gouvernement n’a pas corrigé les lacunes du programme de soutien social direct, malgré ses engagements.

Benabdallah a conclu en avertissant que les échecs gouvernementaux se sont multipliés au point d’être incalculables. Il a prévenu que ce manque de réponse aux alertes sociales et économiques pourrait mener à une situation dangereuse pour le pays. Selon lui, ce n’est qu’en changeant de direction et en adoptant une approche qui transforme les opportunités en réels progrès que le Maroc pourra éviter un avenir incertain.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.