Au parlement, le ministre Kayouh défend une pratique controversée au moment où le Maroc modernise sa flotte
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Le ministre du transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh, a salué l'importance cruciale du transport mixte dans les zones rurales.
S'exprimant lors d'une séance de questions orales tenue lundi à la Chambre des représentants, Kayouh a déclaré que le transport mixte joue un rôle central dans la livraison de divers produits de consommation aux habitants des villages et des montagnes. Ce mode de transport contribue également à l'organisation des campagnes de vaccination, des élections et des opérations de recensement.
Kayouh a précisé que les soi-disant « clandestins » sont en fait des « piliers » qui assurent l'acheminement de la nourriture quotidienne vers les douars les plus isolés, tout en transmettant la correspondance administrative.
Cette déclaration contraste avec celle de son prédécesseur qui, il y a quelques mois, affirmait que le transport mixte n'était plus la solution idéale pour la mobilité en milieu rural.
Certaines voix voient dans la récente déclaration de Kayouh une forme d'encouragement au développement du « transport clandestin » dans les campagnes, voire à la périphérie des villes, avec tous les risques de drames que cela comporte, et dont plusieurs régions du royaume ont déjà souffert.
Si le transport clandestin répond à un certain nombre de besoins des Marocains vivant dans des zones reculées, il pose également de sérieux problèmes de sécurité routière, les véhicules utilisés étant souvent destinés au transport de marchandises.