Depuis quelques mois, l’Algérie mène une guerre virtuelle contre le Maroc. Sur le Web et les réseaux sociaux, le pays voisin n’hésite plus à propager des fake news, y compris dans les médias, pour désigner le royaume comme responsable de tous les maux.
Aujourd’hui, nous parlons d’une guerre de quatrième génération. Elle comprend plusieurs aspects dont le cyber terrorisme et la diffusion de campagnes de dénigrement. Depuis quelques semaines, on est dans une situation de cyberguerre. Parmi les acteurs de cette guerre virtuelle, on trouve les institutionnels, qui sont engagés depuis plusieurs mois dans ce sens, et dernièrement de manière très directe. Les deuxièmes acteurs, ce sont les médias algériens qui ont des liens avec le régime, que ce soit à travers les différentes chaines de télévision, les sites d’information et la presse écrite pour qui le Maroc est un sujet récurrent depuis toujours. Mais l’intensité de cette couverture et l’agressivité de ce langage peut surprendre les Marocains. Il suffit de voir n’importe quel journal télévisé algérien, vous allez voir que le Maroc est présent d’une manière ou d’une autre.
Ainsi que leurs services à eux et les activistes qui sont liés d’une manière ou d’une autre au système algérien qui menèrent une sorte de guérilla numérique ou digitale. On y retrouve tout ce qui est propagation des fake news, d’images photoshopées ou des montages de vidéos, pour but d’influencer l’opinion publique algérienne pour faire en sorte que le Maroc soit perçu comme l’ennemi et cacher les avancées notables qu’a réalisées le Maroc dans différents domaines.
Le régime algérien parie toujours sur cette image qu’il ne cesse de véhiculer en tant que régime démocratique qui prône la paix et la sécurité conformément aux principes du droit de la légitimité internationaux tout en exploitant la question du « droit du peuple Sahraoui », connu sous le « front du Polisario » qui se trouve sur le territoire algérien, en particulier à Tindouf.
Quand on apprend que le ministère algérien des Affaires étrangères investit 3 millions de dollars US pour financer diverses actions de lobbying, dont une grosse partie va à la création de contenus hostiles au royaume, on comprend mieux la profusion de certains contenus.
A ce que fait le ministère des AE vient s’ajouter le travail de propagande du Centre de communication et de diffusion (CCD), dépendant des services secrets algériens. Cette direction qui dispose de moyens colossaux. C’est elle qui gère d’ailleurs directement le budget de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), chargée du contrôle des journalistes et des médias, de la censure, de la diffusion de communiqués et des articles à publier.
Grâce à ses réseaux en Algérie et à l’étranger, le CCD, spécialisé dans les méthodes de conditionnement de l’opinion, analyse, traite l’information et s’occupe de la stratégie médiatique visant « l’ennemi ».
Cependant, ces manœuvres et ces manigances ne datent pas d’aujourd’hui mais on les a connues sous le règne du président Bouteflika et qui n’ont abouti à aucun résultat. Ainsi et selon un bureau spécialisé dans l’arbitrage international et selon son rapport, l’État algérien a consacré pour la période 2014-2022 pour cette propagande un budget qui dépasse largement les 5 millions de dollars et dont certains bénéficiaires sont le FOLOY HOAG LLP, l’INTERNATIONAL KEENE CONSULTING ainsi que James Inhofe pour supporter les droits de son mouvement et finalement plusieurs parlementaires américains pour soutenir le polisario. Les actions de l’Algérie ne se sont pas arrêtées à ce stade mais elles sont allées plus loin pour exiger un arrêt de la coopération militaire ou politique américaine avec le Maroc contre l’achat des armes et équipements militaires des USA passant par la signature de 33 accords avec des responsables et politiciens américains dont Peter Mac Crom (Caroline du sud), Zielinski Graham (Massaschuestts), Joseph Kennedy II (Vermont), Patrick Leahy (Kentucky) et finalement Hal Rogers (Minoseta).
Quand on s’intéresse un peu à ces organes de propagande, on remarque qu’il n’y a aucune véritable stratégie pour mieux manipuler les internautes afin de les pousser à aller dans le sens que l’on désire. Même si on joue beaucoup sur l’affect (très utilisé en propagande), la peur, le paraître…, et souvent on use à l’égard de l’Algérien qui va sur ces sites, de la sécurité, du patriotisme, etc.
Alors faudrait-il quand même s’inquiéter de l’usage de cette propagande où le royaume est présenté comme une dictature sanglante, si on s’en tient au discours « savant » sur les fake news , les « spécialistes » nous apprennent que l’influence des fake news sur le comportement des individus dépend de leur niveau intellectuel, les ignorants ne sauraient distinguer le vrai du faux, n’ayant aucun esprit critique, tandis que les gens instruits en sont bien pourvus, et auraient tendance à ne pas croire les informations mensongères et agiraient encore moins sous leur influence.
Le seul vaccin contre la démagogie numérique algérienne, c’est l’ignorance, car dès le moment où on veut combattre la contagion de masse de la désinformation, on risque de se faire complice de cette même démagogie.
Pour quelles raisons le régime algérien cherche-t-il tant à discréditer un pays voisin aussi proche de par la langue, la culture et la religion ? Tous les intérêts du monde ne sont pas suffisants pour expliquer autant de hargne qui reste irrationnelle pour le plus averti des observateurs.