Ce 15 août 2025 pourrait marquer un tournant historique : à des milliers de kilomètres du front, Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent en Alaska pour décider du futur de l’Ukraine, trois ans après le début du conflit.
À Anchorage, en Alaska, Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent ce vendredi pour leur première rencontre en personne depuis 2019. Un tête-à-tête aux enjeux majeurs, trois ans après le début de l’invasion russe.
À en croire le président américain, qui ne s’embarrasse guère de nuances, la décision pourrait tomber « en cinq minutes »: soit un fiasco, soit le premier pas vers la fin du conflit le plus sanglant en curope depuis la Seconde Guerre mondiale.
Trump affirme que si les discussions aboutissent, elles ouvriront la voie à un sommet tripartite incluant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, toujours en Alaska plus prudent, le chef de la diplomatie russe Serguer Lavrov a rappelé, à son arrivée, que Moscou ne faisait « aucune prédiction », insistant sur la fermeté de la position russe.
L’Alaska, théâtre de cette rencontre, n’a pas été choisi au hasard : ce territoire stratégique, vendu par la Russie aux États-Unis au XIXe siècle, a joué un rôle clé pendant la Guerre froide.
C’est à la base militaire d’Elmendort- Richardson que se tiendront les discussions, suivies d’un repas de travail et d’une conférence de presse conjointe – la première depuis Helsinki en 2018. Pour Kiev et ses alliés européens, le pire scénario serait que Trump, fasciné depuis toujours par le style autoritaire de Poutine, accepte de remodeler la carte de l’Ukraine au bénéfice de Moscou.
L’Allemagne exhorte au contraire a saisir cette opportunite pour instaurer un cessez-le-feu. Les exigences russes restent inchangées : annexion définitive de quatre régions ukrainiennes partiellement occupees, reconnaissance de la Crimee comme territoire russe, an des livraisons d armes occidentales et abandon de toute ambition d’adhésion à l’Otan. Trump, refusant toujours de qualifier Moscou d’agresseur, évoque désormais un possible « donnant-donnant » sur les territoires – une approche qui alarme Kiev, alors que l’armée russe progresse sur le terrain.
La rencontre met en présence deux leaders aux méthodes radicalement différentes : Trump, adepte du marchandage rapide, et Poutine, stratège de long terme nourri par une Vision impenale. Autour d eux la tension est palpable. À Anchorage, des centaines de manifestants ont défilé contre la venue du président russe, qualifié de « criminel de guerre » par certains, tandis que les combats et frappes de drones se poursuivent en Ukraine.
À 19h30 GMT, lorsque la réunion débutera, l’Europe et l’Ukraine retiendront leur souffle. Car au-delà des symboles et des discours, l’enjeu est simple : décider si, en ce 15 août 2025, la guerre se rapproche de sa fin… ou s’enfonce encore davantage.
