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Alarmisme à Alger à l’évocation des frontières historiques du Maroc

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La junte militaire algérienne s’alarme excessivement dès qu’il s’agit de l’évocation des frontières historiques du Maroc, des frontières établies par les autorités coloniales, qui ont rattaché à leur ancien département du Maghreb central de vastes territoires à l’est du Maroc.

C’est une vérité historique qui ressort des archives françaises ainsi que des archives Royales du Maroc et qui est confirmée par ailleurs par de nombreux historiens. Des archives qui sont fièrement conservées par le Maroc, tant elles relatent des pages glorieuses de l’histoire du Royaume Chérifien, au moment où certaines entités, revendiquant aujourd’hui, le statut de «force de frappe» n’existaient ni en tant que nation, ni en tant qu’Etat (1).

La junte militaire algérienne, rappelons-le, avait, dès l’indépendance de l’Algérie, renié les engagements du Gouvernement provisoire algérien (GPRA) de renégocier le dossier des frontières avec le Royaume, au prétexte de «l’intangibilité des frontières». L’objectif était de s’opposer aux revendications éventuelles du Maroc et des autres pays voisins. Aujourd’hui, la junte militaire voudrait apparemment interdire aux Marocains, l’évocation des anciennes frontières historiques du Royaume et son influence dans l’espace à l’Est et au Sud, comme l’a fait, tout récemment, la directrice des Archives Royales, Bahija Simou, qui annonçait l’ouverture d’un portail pour l’accès des académiciens aux documents historiques. Dans tous les cas, ces vérités sont enseignées à l’école marocaine. Par ailleurs, le peuple marocain est en droit, par-dessus tout, de tirer fierté et gloire de ces pages de son histoire, tout en sachant que de vastes territoires avaient été amputés de l’empire du Maroc, à l’Est du pays et au sud-Est, souvent à cause de sa solidarité avec la résistance des populations du pays voisin contre le colonialisme.

La France, chaque fois que Cheikh Bouamama (2) attaquait des garnisons françaises à l’ouest de l’Algérie et se repliait vers ses bases au Maroc, ripostait en annexant de nouveaux territoires marocains à son département, invitant le Sultan à mettre fin aux activités du Cheikh. Ce fut également le cas de l’Emir Abdelkader, qui attaquait les autorités coloniales et se repliait au Maroc. Ces attaques n’ayant pas cessé, la France mobilisa ses troupes et son arsenal de guerre et ce fût la bataille d’Isly, à laquelle participa le Sultan Moulay Abderrahmane personnellement, en 1844.

Jusqu’ici, les Sultans marocains étaient forts et puissants, et s’ils n’étaient pas sollicités pour aider des empires en Europe et les secourir dans certaines circonstances, ils suscitaient la crainte et le respect. Le Maroc subira la première défaite, depuis des siècles, en raison de ses faibles moyens de combat et de défense, défaite qui a stimulé les convoitises françaises contre notre pays.

À différentes époques, l’Empire Chérifien étendait son influence jusqu’aux confins du Soudan à l’Est et du Sénégal au sud. C’est à ce titre que nous évoquons les frontières historiques du Royaume. Quant à «l’Algérie», cette appellation n’a été rendue officielle en tant que telle qu’en 1932, pour uniformiser le lexique des différents services militaires et civils français présents sur ce territoire. Si dans notre pays, nous pouvons prouver une continuité et une pérennité du pouvoir, durant 14 siècles, une succession de dynasties, l’Algérie est incapable de nous fournir le nom d’un seul chef d’Etat durant ces 14 siècles. D’un côté, il y’a l’histoire, de l’autre, il y a un immense « creux historique » que les despotes d’Alger s’attellent à garnir en tentant de s’approprier notamment l’histoire des voisins et leur héritage dans tous les domaines. N’ayant déclenché la résistance qu’en 1954 que grâce à ses voisins, les Algériens affirment, sans vergogne, qu’ils ont été les seuls à avoir chassé (avec force) les Français du Maghreb. Ils ont oublié que le Maroc et la Tunisie, soumis à des protectorats successivement 80 ans et 50 ans après l’occupation de l’Algérie (1830), ont recouvré leurs indépendances bien avant elle. Pour le Maroc, les structures du Makhzen, l’administration traditionnelle marocaine, n’a pas été démantelée et se maintient jusqu’çà ce jour (les Caîds, les chioukh et Moqqadems, les Walis, les Pachas, le Mouhtassib, Al Wassit…) et à l’issue du protectorat, les deux administrations ont fusionné pour former une nouvelle administration moderne, sans abolir les structures anciennes typiquement marocaines.

L’Algérie a, par contre, hérité une administration française, parce qu’elle ne disposait pas de structures traditionnelles, avant sa colonisation. Aussi, les Algériens contractent des mariages civils à la Mairie et la notion des Adouls est inexistante.

Les Algériens se plaisent à se présenter comme le plus grand pays d’Afrique, bien évidemment, en superficie. C’est aussi un pays disposant d’immenses richesses du sous sol. Mais, comparée aux monarchies du Golfe, qui disposent des mêmes richesses, ou au Maroc, l’Algérie, à cause d’une gouvernance catastrophique, due au NIF excessif, et des conflits perpétuels avec le grand voisin de l’Ouest, l’Algérie est presque à l’état de ruine. Les Palestiniens, qui sont en guerre depuis plusieurs décennies, ne souffrent pas de pénuries alimentaires et s’offrent leur ration de lait le plus normalement du monde.

(1)-Emmanuel Macron. Le Monde du 9 Novembre 2021
(2)-Cheikh Bouamama, Marocain de Ain Bni Mathar, inhumé à El Aioune Sidi Mellouk

-Taieb Dekkar-

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