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Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a assuré, ce lundi, que les dernières précipitations ont ravivé l’espoir d’augmenter les retenues des barrages, d’éviter une pénurie d’eau potable et d’ouvrir des perspectives pour la saison agricole.
Répondant à une question centrale à la Chambre des représentants dans le cadre de la session mensuelle consacrée aux politiques publiques sur le thème “Politique de l’eau au Maroc”, M. Akhannouch a souligné qu’en dépit des précipitations que le Maroc a connues depuis le début de ce mois, le gouvernement est déterminé à redoubler d’efforts et à relancer les investissements pour faire face à la menace du stress hydrique que connaît le Royaume ces dernières années et épargner ainsi au pays les pires scénarios dans ce domaine.
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur la grande importance que revêt la politique de l’eau au Maroc compte tenu du rôle vital de cette denrée dans la vie sociale et économique et dans l’équilibre écologique du pays, notant que le Royaume a toujours accordé un intérêt particulier à la mobilisation des ressources hydriques.
Le Chef du gouvernement a aussi mis en évidence la pertinence et la clairvoyance de la vision de SM le Roi Mohammed VI qui a accordé une attention particulière à cette question et donné Ses Hautes Orientations pour préserver et valoriser les ressources en eau, d’une manière qui contribue à assurer le bien-être des générations actuelles et futures, rappelant dans ce contexte le contenu du discours Royal à l’occasion de l’ouverture de la dernière session législative, qui a constitué une feuille de route renouvelée visant à mobiliser les efforts pour surmonter le problème de la rareté de l’eau dans le Royaume et relever les défis actuels et futurs.
M. Akhannouch a rappelé que l’Exécutif s’est efforcé, depuis le début de son mandat, d’établir un cadre méthodologique clair, en accordant une priorité particulière à la politique de l’eau dans son programme gouvernemental, que ce soit à travers la restructuration du système de gouvernance de l’eau et le renforcement l’efficacité et de la convergence, ou en assurant une répartition territoriale équitable des ressources hydriques, avec ce que cela suppose en termes de mise en œuvre des programmes de construction des barrages, de dessalement de l’eau de mer, de traitement des eaux usées et pluviales et d’amélioration de la rentabilité des canaux d’irrigation et d’eau potable.
Il a assuré, dans ce cadre, que les importants progrès réalisés depuis l’indépendance pour la réalisation d’une politique pertinente de l’eau a permis au Maroc de répondre à “nos besoins économiques et d’assurer notre sécurité hydrique et alimentaire, grâce à la vision perspicace de construction des barrages de feu SM Hassan II”.
Dans ce contexte, le Chef du gouvernement a indiqué que l’approche proactive adoptée par le Royaume a permis d’obtenir des résultats positifs, notamment en ce qui concerne la justice spatiale, notant que l’expérience de la gestion décentralisée de l’eau a contribué à la création de la première Agence du bassin hydraulique en 1997, à la mise en place d’une importante infrastructure en la matière et à répondre aux besoins croissants de tous les usagers de l’eau.
Dans le domaine des infrastructures hydriques, il a précisé que le Maroc compte actuellement 149 grands barrages d’une capacité totale de plus de 19 milliards de M3, 137 petits barrages pour l’accompagnement et le développement local, 88 stations d’épuration d’eau potable, dont 9 usines de dessalement de l’eau de mer (qui fournissent 147 millions de M3 par an), 158 usines de traitement des eaux usées et 16 installations de dérivation des eaux, en plus de milliers de puits et de forages pour extraire les eaux souterraines.
Ces efforts ont permis de généraliser l’approvisionnement en eau potable du milieu urbain à 100% à travers des systèmes hydrauliques durables, alors que sa généralisation dans le monde rural se poursuit avec des travaux de réalisation ayant atteint un taux de 98,5%, a-t-il poursuivi, faisant également état de l’irrigation de plus de 2 millions d’hectares de terres agricoles, du renforcement des mécanismes de protection contre les inondations et de la contribution à la production de l’énergie électrique.
M. Akhannouch a affirmé, en outre, que le Maroc oeuvre à la rationalisation de la consommation de l’eau dans le secteur agricole, notant que l’agriculture irriguée est entrée dans une nouvelle ère marquée par l’adoption de techniques et de systèmes d’irrigation économes en eau et la durabilité des infrastructures d’irrigation.
S’agissant des programmes de gestion de l’eau d’irrigation, il a expliqué qu’ils occupent une place centrale dans les stratégies de développement agricole du Royaume depuis 2008, faisant savoir que dans le cadre du Plan Maroc Vert, près d’un million d’hectares ont été équipés de systèmes d’irrigation, dont 653.000 hectares sont irrigués au goutte à goutte au profit de 271.000 bénéficiaires, outre l’économie de plus de 2 milliards de M3 d’eau d’irrigation, soit l’équivalent du stock d’un grand barrage comme celui d’Al-Massira.
Le gouvernement, a assuré M. Akhannouch, est déterminé à redoubler ces efforts en continuant à soutenir la durabilité et la compétitivité de l’agriculture irriguée, à travers la stratégie “Génération Green”, qui vise à porter à plus d’un million d’hectares la superficie irriguée au goutte à goutte à l’horizon 2030.