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Nul n’ignore la crise diplomatique entre le Maroc et la France depuis quelques mois. Une crise qui a par la même occasion conduit les deux pays à rappeler leurs ambassadeurs respectifs et suspendre les relations diplomatiques malgré la visite de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna mi-décembre 2022 afin de préparer une rencontre entre le souverain du Royaume et le président de la République Française Emmanuel Macron.
Ce qui va de même pour le retour du Christophe Lecourtier, ambassadeur, la mi-mars de l’année en cours et qui n’a joui d’aucune réception officielle par un ministre du gouvernement d’Akhannouch quoiqu’il soit invité à des cérémonies et des événements protocolaires et c’est ce qui l’a obligé à soulever directement la question avec le président Emmanuel Macron lors d’une réception au Champs-Élysées.
Cependant, le problème entre Rabat et Paris dépend comme on le sait bien de la position d’Emmanuel Macron sur le dossier du Sahara marocain. Un dossier sur lequel le ministre des affaires étrangères souhaite une position de fermeté vis-à-vis de Paris suite au discours du Roi Mohammed VI du 20 Aout 2022, où il a été très clair en disant : « S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque".
C’est donc à partir de ce positionnement que les relations entre Rabat et Paris peuvent retourner à la normale puisque la question du Sahara est plus que vitale pour le Roi et le peuple marocain. Une question qui a d’ailleurs conduit à une rupture entre Rabat et Berlin mais qui a trouvé une issue avec l’arrivée du chancelier allemand Olaf Scholz qui a soutenu le plan d’ l’autonomie sous la souveraineté marocaine. Une position aussi prise par Pedro Sanchez et qui s’est couronnée par un sommet de haut niveau entre les deux pays.
Reste donc à savoir si le président Emmanuel Macron va se décider à regarder la vérité en face et laisser de côté sa politique ambiguë de l’Afrique surtout après sa dernière visite de l’Afrique centrale. Un président qui reconnait que le Maroc est l’un des meilleurs partenaire si bien de la France que de l’Union Européenne mais aussi un concurrent des intérêts français en Afrique.
Enfin, tant que la position de Paris n’est pas clarifiée, la visite d’Emmanuel Macron n’est pas pour le lendemain et le retour à des relations normales entre les deux pays risquerait de prendre du temps tant que le Maroc est ferme sur son intégrité territoriale qui ne cesse de faire l’objet de soutien de partout dans le monde.
ML avec Africa Intelligence
