L’AFP a publié, ce dimanche 4 juin sous la rubrique «Gens, animaux et insolite», une non-information, s’apparentant à un pseudo article d’opinion, intitulée «Mohammed VI, un retour au premier plan après une absence prolongée».
Présenté comme étant un «papier d’angle», cette « dépêche » n’a ni queue ni tête. Le seul angle recherché par son auteur est de verser, encore une fois, dans la provocation. Serait-ce une réponse indirecte aux révélations faites récemment par Tahar Ben Jelloun ?
Si d’habitude l’AFP réserve un traitement tendancieux et incompréhensible à toute information concernant le Maroc, faisant fi des bonnes règles d’éthique et de déontologie, aujourd’hui, elle passe à un autre niveau de médiocrité affichant une indécence sans antécédent et un flagrant parti pris contre le Royaume, faisant peu de cas des règles professionnelles élémentaires et passe à la provocation à l’égard du Royaume dans un contexte de grands troubles entre le Maroc et la France. Bien entendu, l’Agence France-Presse, « porte-parole » de l’État français n’en est pas à sa première dérive. Faut-il rappeler que le 1er mai 2023, des dépêches couvrant les marches de la journée, qualifiées par l’Agence, avec regret, « sans qu’aucun incident ne soit signalé » puisque contrairement à ce qui était attendu par la France -peut-être- elles se sont passées dans le calme, ont été bizarrement classées dans la rubrique « Guerre et conflits » ! Erreur de débutants ? Pas vraiment. Pour les violences qu’ont connues plusieurs villes françaises, elles ont trouvé leur place tout de même dans la rubrique « Société civile et ville associative »
Par ailleurs, et contrairement au Maroc, l’Algérie est dans les grâces de l’agence française. De fait, l’AFP est là pour accommoder les pires maux d’Alger tant et si bien que le 11 mai, elle a fait montre de bienveillance à l’égard de l’Algérie en dépit de l’adoption, sans appel, à Strasbourg, d’une résolution condamnant le régime algérien. Agence impartiale diriez-vous ? Que non ! Pour preuve, son langage utilisé suite à la résolution du Parlement européen concernant le Maroc était plutôt des plus acerbes et plus critiques.
Doit-on rappeler que la loi de 1957 sur le statut de l’AFP impose aux journalistes de l’agence de fournir une information « complète, objective, exacte, impartiale et digne de confiance » ?
Il est évident que la crise diplomatique entre les deux pays se reflètent dans les médias. Mais ce nouveau tournant hallucinant de l’Agence France-Presse nous interpelle gravement.
En définitive, il est légitime de se poser la question : La France qui tient à ses intérêts au Maroc et aux atouts qu’offre le Royaume, compte-t-elle asseoir abusivement son autorité en usant de provocations et de pression médiatique ? C’est vraiment perdre tout sens de la raison surtout quand on donne une chandelle à dieu et une autre au diable. Décidément, elle oublie que « Qui trop embrasse mal étreint ».