Abdel Fattah Al-Sissi réélu président d'Égypte avec 89,6 % des voix : un troisième mandat sans surprise

Sans surprise, Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir en Égypte depuis son renversement de l'islamiste Mohamed Morsi en 2013, a été réélu à la tête du pays. Le candidat sortant a remporté sa troisième élection présidentielle avec 89,6 % des voix, assurant ainsi un nouveau mandat de six ans, selon l'autorité électorale égyptienne.

Le chef de l'autorité électorale, Hazem Badawy, a indiqué que la participation avait atteint un taux "sans précédent" de 66,8 % des 67 millions d'électeurs égyptiens. Plus de 39 millions d'électeurs ont voté en faveur de M. Sissi, qui gouverne l'Égypte depuis une décennie.

Le scrutin s'est déroulé du 10 au 12 décembre, dans un contexte de conflits entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, frontalière de l'Égypte, et de la pire crise économique de l'histoire du pays.

Trois autres candidats, largement inconnus du grand public, étaient en lice aux côtés de M. Al-Sissi : Farid Zahran, d'un petit parti de gauche, Abdel-Sanad Yamama, du Néo-Wafd, un parti centenaire mais désormais marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain.

Malgré les difficultés économiques de l'Égypte, aucune opposition sérieuse ne semble émerger sous le régime de M. Al-Sissi, qui dirige le pays d'une main de fer, étant le cinquième président issu des rangs de l'armée depuis 1952.

Aux élections présidentielles de 2014 et 2018, M. Al-Sissi avait remporté la victoire avec plus de 96 % des suffrages. Bien que deux autres figures de l'opposition aient brièvement tenté de se présenter, elles ont rapidement été écartées. Actuellement, l'un est en prison et l'autre attend son procès.

La victoire de M. Sissi lui assure un troisième mandat débutant en avril, conformément à la Constitution égyptienne et censé être le dernier.