On peut dire que le nouvel ordre mondial impose aux pays arabes de revoir leurs relations diplomatiques les uns avec les autres et en particulier avec les pays dont il y a eu une rupture à cause du printemps arabe. Parmi ces États figure la Syrie vers laquelle certains pays de la péninsule arabe ont déployé leurs représentants diplomatiques pour combler le vide et tenter de retrouver des issus pour une naturalisation dans l’immédiat.
Ainsi et compte tenu des mutations que subit le Moyen Orient, on se demande si le Maroc va entreprendre une réaction similaire surtout après la suspension des relations diplomatiques avec la Syrie depuis 2012, du plus particulièrement à l’expansion du printemps arabe et la suite de la répression de Bachar Al Assad sur le peuple syrien.
Des évènements qui avaient conduit à la fermeture de l’ambassade syrienne à Rabat et la fin de l’activité de son ambassadeur puisque le Maroc ne pouvait pas tolérer une telle situation à cette époque.
Cependant et après douze ans de rupture avec le régime syrien, des pays du Moyen Orient ont commencé à envisager une reprise avec la Syrie et sa réintégration dans son environnement arabe et plus spécialement dans « la Ligue des pays arabes » et c’est ce qui signifierait entre-autre la victoire de Bachar Al Assad dans une guerre qui n’est pas encore finie.
A cet égard, l’Arabie Saoudite a reçu le mercredi le ministre des affaires étrangères Syrien Fayçal Al Maqdar dans une visite officielle lorsque des pays alliés de l’Arabie Saoudite convergent dans un autre sens.
Parmi ces pays qui s’opposent au retour de Damas selon une source américaine figurent le Maroc, le Koweït, le Qatar et le Yémen. Certains sont même allés plus loin en imposant à Damas d’accepter des conditions pour un éventuel retour dont le déploiement des forces arabes pour la protection des réfugiés à leur retour, la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants et finalement une exigence à l’Iran de cesser d’étendre sa présence dans la région.
Toujours selon la même source, le retour de la Syrie à la Ligue des pays arabes demeurent sous condition et le Maroc, a aussi ses propres conditions pour réengager une naturalisation avec Damas et parmi lesquelles on cite la suspension du soutien du Damas au front des séparatistes du Polisario, la reconnaissance de l’intégrité territoriale du Maroc et qui veut dire par là sa souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes pour que finalement les relations diplomatiques entre les deux pays retrouvent leur normalité.