Les pharmaciens marocains nient l’existence de marges bénéficiaires élevées dans le rapport de la Cour des comptes
Les pharmaciens marocains s’insurgent contre un récent rapport critique de la Cour des comptes du pays suggérant que les marges bénéficiaires élevées des pharmacies contribuent à la hausse des prix des médicaments.
La Cour des comptes du Maroc a publié un rapport postulant que les prix excessifs des médicaments sont dus en partie aux marges bénéficiaires élevées des pharmacies, qui atteignent jusqu’à 57 %.
Le rapport explique que les marges bénéficiaires sur les médicaments se situent entre 47 % et 57 % pour des médicaments coûtant 588 dirhams (57 $) hors taxes, ce qui fait du Maroc le pays le plus élevé sur une liste d’autres pays comprenant la Turquie, le Danemark, la France et le Portugal, où les marges bénéficiaires ne dépassent pas 25 % pour la même catégorie de médicaments.
Les pharmaciens s’insurgent contre ces données, certains allant même jusqu’à dire qu’elles ne reflètent pas la réalité du secteur pharmaceutique marocain, selon des déclarations de professionnels citées dans des articles de presse convergents.
Outre les marges bénéficiaires élevées, le rapport de la Cour des comptes énumère un certain nombre d’autres irrégularités relatives au marché des médicaments au Maroc.
Le rapport indique que le secteur est en proie à des violations généralisées telles que l' »absence constante » du pharmacien responsable, des zones de stockage inappropriées pour les médicaments périmés, et des médicaments qui devraient être conservés dans des conditions de stockage spécifiques.