Forum annuel MD Sahara : vers une coopération plus étroite avec le Maroc pour renforcer la sécurité sur le Continent
Du 03 au 05 mars de l’année en cours, la ville de Dakhla a abrité la 2éme édition du forum annuel MD Sahara au cours duquel les différentes interventions ont mis l’accent sur la nécessité d’une coopération plus étroite avec le Maroc pour garantir la stabilité sur le continent d’une part et contribuer à son développement durable d’une autre part.
Ainsi, dans son intervention, le Directeur général de la Convergence, de l’Évaluation des Politiques publiques au Ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques publiques, Chakib Benmoussa, a lancé un appel aux participants de fournir plus d’efforts et à unir leurs forces pour mieux contribuer au développement durable de l’Afrique.
En effet, le Maroc et depuis le règne de sa Majesté le Roi Mohammed VI, le renforcement des relations avec les pays du continent ont été une priorité pour un meilleur avenir si bien économique, culturel que social dans une optique de gagnant/gagnant et une focalisation sur l’investissement dans des secteurs clé de l’économie. Une place stratégique dans l’agenda marocain et qui s’était couronné par plusieurs partenariats dans différents domaines ayant placé le Maroc comme le premier investisseur en Afrique de l’Ouest et le deuxième au niveau du continent.
Le Directeur a souligné entre-autre que « Les relations séculaires entre le Maroc et l’Afrique se nourrissent d’une histoire vieille et riche des liens religieux, socio-culturels forts et intemporels et des échanges commerciaux qui remontent à l’époque médiévale.
Les visites effectuées par le souverain dans une trentaine de pays, la présence d’opérateurs économiques dans plus d’une quarantaine de pays, la signature de plus de 1000 accords et conventions internationales…ne sont qu’une illustration parmi tant d’autres des liens entre le Maroc et le continent africain.”. Et de poursuivre : “Cette présence du Royaume en Afrique repose sur une diplomatie royale impulsée par une vision altruiste et déterminée. Une diplomatie qui porte très haut les valeurs de paix, de dialogue, de coexistence, de respect mutuel, de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États.”
Toujours dans son intervention, Chakib Benmoussa a mis l’accent sur le fait que le Maroc et l’Afrique sont liés par un destin commun qui les oblige à avancer ensemble. Raison de plus d’intensifier les liens économiques et les échanges commerciaux et qu’en les renforçant davantage et se faisant confiance mutuellement, il serait possible d’aller plus loin et atteindre des objectifs qui convergent vers la sécurité, le développement et l’amélioration des conditions de vie du citoyen africain.
De son côté, Emmanuel Dupuy, Président de l’Institut pour la Prospective et la Sécurité en Europe (IPSE), il a insisté sur la nécessité d’une approche de la sécurité régionale en Afrique tout en mettant en exergue l’intégration du Maroc dans le paysage sécuritaire africain comme une perspective équilibrée pour prévenir les conflits. Une coopération sécuritaire vitale pour atteindre une stabilité économique et énergétique.
A cet égard, Emmanuel Dupuy a suggéré lors de cette deuxième édition une approche globale et inclusive de la sécurité régionale et que l’intégration économique poursuivie par les CER soit étendue à celle de la sécurité. Toujours dans ce contexte, un élargissement de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à d’autres pays non membres, tels que le Maroc, s’avère indispensable pour faire face aux défis posés par des groupes terroristes et des organisations criminelles, actifs un peu partout sur les frontières entre les pays du Sahel et autres.
L’expert a élaboré dans son intervention plusieurs pistes qui peuvent renforcer la sécurité en Afrique et qui peuvent bénéficier au Maroc dans la nouvelle configuration de la sécurité continentale dont l’élargissement du spectre de la sécurité régionale afin que des acteurs puissent jouer leurs rôle d’une manière concrète comme le Maroc à titre d’exemple.
Une deuxième piste est de repenser le continent africain d’une manière globale et diplomatiquement tout en se positionnant avec le conflit ukrainien et son impact tout en aspirant à une nouvelle définition de la souveraineté.
Une dernière piste concerne la concurrence et qui tend à devenir de plus en plus continentale en matière de sécurité et de ce fait, le Maroc doit se positionner en tant qu’acteur sécuritaire pour éviter toute conflictualité.
Et de conclure que le continent africain sera de plus en plus utile au continent européen en raison de sa démographie, de ses richesses et de son potentiel économique, tout en mettant l’accent sur la nécessité de penser la sécurité de manière inclusive, en intégrant de nouveaux acteurs et en favorisant la coopération.
ML