Le Maroc a enregistré une hausse de 1,1 % des projets d’investissement direct étranger en 2024, atteignant 96 projets et consolidant sa position dans le Top 10
régional, selon le rapport « FDI 2025 » du Financial Times.
Le Maroc a consolidé en 2024 sa position parmi les destinations les plus attractives pour les investissements directs étrangers (IDE) dans la région Moyen-Orient et Afrique. Le Royaume s’est
hissé à la sixième place, avec 96 projets annoncés, en progression de 1,1 % par rapport à 2023, selon le rapport « FDI 2025 » publié par la division FT Locations du groupe Financial Times.
S’appuyant sur la base de données FDI Markets, spécialisée dans le suivi des investissements étrangers
à faible empreinte carbone, le rapport souligne que le Maroc a su maintenir son attractivité malgré un
contexte régional marqué par une baisse des capitaux.
En effet, le nombre total de projets IDE annoncés dans la région a légèrement reculé, passant de 2.699 en 2023 à 2.687 en 2024. Mais c’est surtout le montant global des investissements qui a enregistré une chute notable de 40,7 %, pour s’établir à 158,3 milliards de dollars. La baisse a été particulièrement forte en Afrique (-48,7 %), tandis que le Moyen-Orient a connu un repli plus modéré (-36,7 %).
Dans ce contexte, l’Égypte s’est imposée comme première destination régionale pour les investissements en capital, attirant plus de 54,5 milliards de dollars répartis sur 139 projets. Parmi eux, figure un mégaprojet porté par l’entreprise chinoise Hebei Shinfeng Steel, visant la construction d’un complexe industriel à 1,65 milliard de dollars dans la zone d’Al-Aïn Al-Sokhna. Le secteur immobilier a également affiché un dynamisme notable, avec 27,4 milliards de dollars investis dans 110 projets (+43 %), dont le développement d’une nouvelle ville à Ras El Hekma, en Égypte, par le groupe émirati ADQ, pour un montant pouvant atteindre 24 milliards de dollars.
La répartition régionale des projets place les Émirats arabes unis en tête, avec 1.325 projets (+2,3 %),
suivis par l’Arabie saoudite (364 projets, +1,1 %), l’Afrique du Sud (149 projets, +2,8 %), l’Égypte
(139 projets, +3,7 %) et le Qatar (122 projets, +40,2 %). Le Maroc occupe le sixième rang, devant Oman (39 projets) et Bahreïn (31 projets). Le Nigeria et le Kenya, en revanche, ont connu un net ralentissement avec respectivement 47 projets (-23 %) et 66 projets (-18,5 %).
À l’échelle mondiale, FDI Markets recense plus de 17.000 projets IDE annoncés en 2024, pour un montant global estimé à 1 291 milliards de dollars, générant plus de 2,439 millions d’emplois. Cela
représente une hausse de 0,82 % du nombre de projets par rapport à 2023, mais une baisse de 6,1 %
des capitaux investis. Les investissements mondiaux restent toutefois supérieurs aux niveaux d’avant-
crise, 2024 enregistrant la troisième meilleure performance depuis 2003.
L’Asie-Pacifique s’est imposée comme première destination mondiale des capitaux IDE, avec plus de
394 milliards de dollars investis, soit près du tiers du total mondial. La région a généré plus de 1,1 million d’emplois et affiché le plus grand nombre de projets IDE depuis 2018. L’Amérique du Nord a également progressé, avec une hausse de 21,5 % du nombre de projets et de 61,1 % en valeur.
Enfin, le rapport met en avant les « investissements massifs », c’est-à-dire les projets dépassant un milliard de dollars, qui représentent plus de 40 % du total mondial des capitaux investis, à travers 163
projets. Le secteur manufacturier concentre 62,6 % de ces engagements, tandis que l’industrie des semi-conducteurs a attiré 19 projets pour un total de 108,5 milliards de dollars, portés notamment par TSMC et Samsung. Les États-Unis et l’Inde figurent en tête des pays récepteurs de ces IDE dits « verts», confirmant leur rôle moteur dans la dynamique mondiale des investissements.
