L’Algérie traverse une crise hydrique d’une gravité inédite, déclenchant une vague de manifestations populaires où s’exprime la colère d’un peuple lassé de voir son droit élémentaire à l’eau, gage de dignité et de santé, sacrifié sur l’autel de la politique d’un régime militaire accusé de négligence et de mépris.
Selon des sources médiatiques locales, la situation atteint des proportions dramatiques, notamment dans les régions méridionales, où des nourrissons n’ont d’autre ressource que l’eau des caniveaux pour étancher leur soif, tandis que des personnes âgées s’effondrent, terrassées par la déshydratation. Face à cette détresse, les habitants ont envahi les rues, exigeant des solutions immédiates et un accès à une eau potable salubre, à même de les préserver des périls sanitaires.
La réaction du pouvoir fut brutale : les forces de sécurité ont répondu par la répression, laissant derrière elles un cortège de blessés graves – fractures, plaies profondes – et des disparitions inquiétantes dont nul ne connaît l’issue. Autant de faits qui illustrent l’ampleur de la violence d’État à laquelle se heurte une population réclamant simplement l’un de ses droits les plus fondamentaux.
La presse nationale parle désormais d’« Algérie des généraux » : un pays où une poignée d’officiers accaparent richesses et devises, tandis que le peuple subit pénuries, humiliations et répression. Pour nombre d’analystes, cet entêtement autoritaire scelle la trajectoire d’un régime qui, aveuglé par l’orgueil, pourrait bien être emporté par la tempête sociale qu’il attise lui-même.
Cette révolte de la soif, conjuguée à la persistance des manifestations, révèle un drame humain et institutionnel profond : celui d’un État incapable – ou refusant – de garantir à ses citoyens un accès sûr et équitable à l’eau. Elle soulève de lourdes interrogations sur l’avenir de la gestion hydrique en Algérie et sur la sincérité du régime quant au respect des droits essentiels. L’urgence est désormais absolue : sauver ce qui peut l’être de la sécurité hydrique et préserver la dignité de tout un peuple.