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Santé au Maroc : la transformation profonde menée par le gouvernement Akhannouch

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En trois ans, le Maroc a posé les bases d’un véritable État social en santé : couverture médicale universelle, explosion des recrutements, grands chantiers hospitaliers et gouvernance modernisée. Un tournant historique.

Par Abderrahim Chatbi – Béni Mellal

En 2021, le gouvernement Akhannouch s’engageait à hisser le Maroc vers un système de santé digne des aspirations de ses citoyens. Trois ans plus tard, le chantier est bien avancé. Avec une couverture médicale quasi-universelle, des infrastructures en construction dans toutes les régions, plus de 16 000 nouveaux professionnels de santé recrutés, et une nouvelle gouvernance en place, le Royaume connaît une mutation profonde de son système sanitaire. Retour sur les chiffres clés et les réformes structurantes de cette « révolution silencieuse ».

La fin du RAMED : place à la couverture universelle

C’est sans doute la réforme la plus structurante du quinquennat : la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) à l’ensemble des Marocains. En 2022, le gouvernement a intégré les 10 millions de bénéficiaires du RAMED dans un nouveau régime baptisé AMO-Tadamon, avec des droits élargis et pris en charge par l’État à hauteur de 9,5 milliards de dirhams par an.

Parallèlement, plus de 2,4 millions de travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, agriculteurs) ont été affiliés à l’AMO. Résultat : plus de 90 % de la population bénéficie aujourd’hui d’une couverture santé, contre 70 % en 2019.

« Nous avons tenu notre promesse : garantir à chaque citoyen marocain un droit égal à la santé, quelle que soit sa condition sociale », a déclaré le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de son bilan d’étape en avril 2024.

Une vague sans précédent d’investissements dans les hôpitaux

Le gouvernement a lancé une offensive d’envergure nationale sur les infrastructures sanitaires. Objectif : réduire les disparités territoriales et rapprocher les soins des citoyens.

934 centres de santé rénovés sur 1 439 prévus d’ici 2025

6 nouveaux CHU en construction ou en phase finale (Tanger, Agadir, Rabat, Guelmim, Errachidia, Béni Mellal, plus Laâyoune en projet)

79 hôpitaux provinciaux/régionaux en cours de réhabilitation

11 338 lits hospitaliers supplémentaires à terme

Ce plan d’envergure inclut également 3 nouvelles facultés de médecine Tanger, Laâyoune et Beni Mellal et des dizaines d’unités mobiles, déployées notamment après le séisme d’Al Haouz.

Des soignants mieux formés, mieux payés, plus nombreux

La pénurie de médecins et d’infirmiers, longtemps décriée, a été abordée de front. En moins de trois ans :

16 500 nouveaux postes budgétaires créés (record historique)

+3 800 DH nets par mois pour les médecins du public

Objectif 90 000 professionnels de santé d’ici 2025 (contre 68 000 en 2022)

Triplement des diplômés infirmiers prévu d’ici 2025

La densité des professionnels de santé est passée de 17 à 20 pour 10 000 habitants, avec un cap fixé à 24 en 2025, conforme aux standards de l’OMS.

Digitalisation et gouvernance : un système repensé

La transformation passe aussi par une refonte des institutions :

Création de la Haute Autorité de la Santé, de l’Agence du Médicament, et de l’Agence du Sang

Lancement des Groupements Sanitaires Territoriaux (GST) pour une gouvernance régionale plus efficace

Mise en place du dossier médical partagé, du registre social unifié, et d’un système national d’information sanitaire

Ces innovations visent à moderniser la gestion, renforcer la qualité des soins, et garantir une régulation transparente.

Politique du médicament : vers la souveraineté sanitaire

Le Maroc produit désormais 70 % de ses besoins en médicaments, et a lancé la première usine de vaccins d’Afrique à Benslimane. Parallèlement, des baisses de prix sur plusieurs médicaments vitaux ont été décidées.

« Nous ne voulons plus dépendre de l’étranger pour nos médicaments essentiels. C’est une question de souveraineté », a martelé le Chef du gouvernement.

Une rupture avec le passé ?

Comparé aux précédents gouvernements, le changement est notable. Le budget santé a bondi de 20 à 31 milliards de dirhams, les recrutements ont doublé, les projets hospitaliers se multiplient, et la couverture est devenue universelle en deux ans, après plus d’une décennie d’attente.

Le défi reste la qualité des soins, la répartition équitable des ressources, et la pérennisation du financement. Mais pour nous au RNI la transformation est déjà là.

« Cette dynamique mérite d’être poursuivie et consolidée, au nom de l’égalité, de la dignité et de la justice sociale », conclut Abderrahim Chatbi, parlementaire RNI pour BENI MELLAL.

En chiffres : le tournant 2021–2025

Indicateur 2021 2024
Taux de couverture santé 70 % 90 %
Budget du ministère de la Santé 20 Mds DH 31 Mds DH
Postes budgétaires créés (cumul) — 16 500
Centres de santé rénovés — 934
Nouveaux CHU lancés 0 6
Densité professionnels santé 17 / 10k hab. 20 / 10k hab.

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