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Crise diplomatique franco-algérienne : Jean-Noël Barrot plaide pour un dialogue franc dans l’intérêt des Français

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé ce mercredi que la France a su démontrer sa capacité à « répondre sans hésitation et avec fermeté » à l’Algérie, tout en soulignant qu’il conviendra, « sur le long terme », de renouer le dialogue avec ce pays, dans l’intérêt direct des citoyens français.

Intervenant au micro de France Inter, Jean-Noël Barrot a déclaré : « Je le dis simplement : si nous voulons obtenir des résultats pour les Français, il nous faudra un jour reprendre un dialogue franc et clair » avec les autorités algériennes. Cette déclaration intervient au lendemain de la décision de l’Élysée d’expulser douze attachés consulaires algériens, en réponse à une mesure équivalente prise par Alger.

Le chef de la diplomatie française a tenu à défendre sa ligne, jugée modérée par certains critiques en France. « Nous avons intérêt à entretenir une relation normalisée avec l’Algérie et à sortir de cette spirale de tension », a-t-il souligné, « afin de pouvoir procéder au renvoi des ressortissants algériens en situation irrégulière, d’instaurer une coopération dans les domaines du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, et d’obtenir la libération de notre compatriote Boualem Sansal, détenu arbitrairement en Algérie ».

Jean-Noël Barrot a insisté sur le fait que « le dialogue demeure la seule voie pour apaiser durablement les tensions », ajoutant que ceux qui préconisent une autre approche font preuve d’« irresponsabilité ». Il a réaffirmé qu’« il faut laisser sa chance au dialogue », tout en se félicitant des « résultats obtenus » jusqu’à présent. Il a toutefois dénoncé la réaction algérienne, qu’il a qualifiée de « totalement disproportionnée et d’une dureté injustifiable », déclenchée par une décision de justice indépendante, selon lui, et à laquelle « nous ne pouvions répondre que par la fermeté ».

Pour rappel, les autorités algériennes ont annoncé dimanche l’expulsion de douze agents du ministère français de l’Intérieur exerçant sur leur territoire, leur accordant un délai de 48 heures pour quitter le pays. Cette décision faisait suite à l’arrestation en France d’un attaché consulaire algérien. En réponse, Paris a répliqué en expulsant à son tour douze collaborateurs consulaires algériens.

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