Réélection de Tebboune : Inquiétudes sur la stagnation politique en Algérie après le Hirak
« Cinq ans après le Hirak, la réélection d’Abdelmadjid Tebboune suscite des inquiétudes quant à la stagnation de la vie politique en Algérie », souligne France Culture dans une émission dédiée à la présidentielle du 7 septembre. L’émission a invité la politiste Farida Souiah et le maître-conférencier Kader Abderrahim pour en discuter.
Les intervenants ont souligné que Abdelmadjid Tebboune a « marginalisé » l’opposition et réprimé la contestation populaire de 2019. L’abstention de 60 % lors du dernier scrutin, avec une participation de seulement 40 %, met en lumière « des inégalités régionales et un désengagement politique ». Kader Abderrahim affirme que « l’abstention reste un acte politique » dans un système « déformé et non concurrentiel ». Farida Souiah critique les partis dits historiques qui, selon elle, « jouent le jeu du régime ».
Kader Abderrahim précise que le régime algérien « n’a jamais été totalement monolithique », mais qu’il exploite des tendances ethnocentriques pour donner une illusion de pluralisme. Farida Souiah ajoute que les responsables politiques sont interdits de « remettre en question les bases du régime ». Elle considère que les campagnes électorales ne sont qu’une « façade de démocratie » dépourvue de véritables assises démocratiques.
