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Etudiants en médecine : le boycott des examens a atteint 94% et le dialogue reste possible pour éviter une année blanche

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Les étudiants en médecine, odontologie et pharmacie ont entamé la session de printemps d’examens dans un contexte de crise aiguë. Déplorant une « restriction systématique » de leur liberté de décision et dénonçant des « décisions arbitraires », ils ont massivement boycotté les épreuves du premier jour, affichant un taux de participation de plus de 90%.

Le Comité national des étudiants en médecine, odontologie et pharmacie a salué l’engagement sans faille des étudiants, réaffirmant leur détermination à poursuivre le mouvement de protestation. Ce boycott, qui concerne la quatrième session de l’année universitaire en cours, vise à contester les décisions gouvernementales jugées unilatérales et préjudiciables à la qualité de la formation.

Les étudiants fustigent notamment le conditionnement de la révision des sanctions à la participation aux examens, exprimant leur incompréhension face à cette démarche. Ils dénoncent également la persistance des « décisions de dissolution des bureaux et conseils étudiants », ainsi que les « accusations, menaces et campagnes de diffamation médiatique » orchestrées à leur encontre.

Malgré les multiples propositions gouvernementales, jugées insuffisantes, les étudiants maintiennent leur position. Ils réitèrent leur rejet de l’insistance du gouvernement sur des dates d’examens fixées unilatéralement, sans tenir compte des conditions pédagogiques défaillantes.

Face à cette situation critique, le Comité national des étudiants en médecine appelle à un dialogue « sérieux et responsable » avec les autorités compétentes, afin d’éviter le scénario d’une année blanche. Les étudiants réitèrent leur engagement dans la recherche de solutions constructives, tout en soulignant leur implication dans des actions citoyennes positives, telles que les dons de sang et les campagnes de nettoyage.

Le Le Comité national des étudiants en médecine lance un vibrant appel à la mobilisation de tous les étudiants, invitant les familles à soutenir le mouvement et à s’impliquer activement dans les actions de protestation. Ils exhortent le gouvernement marocain et les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé à assumer leurs responsabilités et à privilégier le dialogue pour sortir de cette crise et sauver l’année universitaire.

En réponse au boycott des examens, le gouvernement a maintenu sa position, refusant de commenter la situation. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a appelé à ne pas sortir du cadre « éducatif et pédagogique » et a accusé les étudiants de diffuser de fausses informations.

Baitas a réitéré la volonté du gouvernement de réformer la formation médicale, tout en soulignant la nécessité de prendre en compte les préoccupations légitimes des étudiants. Il a cependant exclu toute remise en cause des mesures prises, affirmant qu’elles visent à améliorer la qualité de la formation.

Face à l’impasse actuelle, le dialogue s’impose comme la seule issue possible pour apaiser la tension et trouver des solutions pérennes. Le gouvernement et les représentants des étudiants doivent se réunir autour de la table des négociations, dans un esprit de concertation et de respect mutuel, afin de trouver un compromis qui satisfasse toutes les parties prenantes et permette de sauver l’année universitaire.

 

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