La soirée d’ouverture du festival « Mawazine » est presque déserte suite à des appels au boycott
Pour sa première soirée, les scènes du festival « Mawazine » sont apparues presque vides de public le soir d’hier vendredi 21 juin , en raison des appels au boycott du festival pour sa concomitance avec la guerre israélienne contre la bande de Gaza.
Sur les images transmises depuis les soirées du festival « Mawazine » hier soir, les scènes de Salé, du quartier Nahda et d’abou bouregreg sont apparues presque désertes, une scène inhabituelle pour un festival considéré comme l’un des plus grands du monde arabe et le plus important festival de musique au Maroc.
Les utilisateurs de réseaux sociaux au Maroc ont lancé une campagne de boycott du festival de musique Mawazine quelques semaines avant son ouverture, en raison des conditions de guerre difficiles endurées par le peuple palestinien dans la bande de Gaza, assiégée par l’armée d’occupation israélienne.
Cette année, les activistes des réseaux sociaux ont adopté les hashtags #BoycottMawazine et #NeDansePasSurLaBlessureDeTesFrères pour lancer leur campagne appelant au boycott du festival Mawazine, qui a toujours suscité une controverse considérable entre ses partisans et ses opposants. Le festival, qui se tient chaque année entre les villes de Rabat et de Salé depuis 2001, a été interrompu en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, et revient cette année en accueillant des stars internationales telles que Nicki Minaj, Camila Cabello et Kylie Minogue, ainsi que d’autres stars marocaines et arabes.
Par ailleurs, cette campagne de boycott du festival Mawazine n’est pas la première, car un grand nombre de Marocains ont déjà lancé des campagnes de boycott du festival, intensifiées avec le printemps arabe en 2011, la plus récente étant en 2018 sous le slogan : « Laissez-le chanter seul », pour protester contre le gaspillage d’argent dans ce festival, qui a coïncidé à l’époque avec la campagne populaire de boycott visant trois entreprises de carburant, de lait et d’eau.
