Site indépendant d'actualités

Le syndicat de la presse demande au ministère public de sévir contre les usurpateurs d’identité sur YouTube et TikTok

0

La Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a exhorté, dans son rapport annuel sur les libertés et les droits de la presse au Maroc, présenté lors d’une conférence de presse hier jeudi, à un renforcement de la cohésion interne des journalistes et à l’abandon des dissensions stériles qui ne font qu’entraver le développement de la profession.

Pour ce faire, le SNPM préconise la création d’une « Commission des Sages » composée de personnalités publiques reconnues pour leur sagesse, leur objectivité et leur noblesse, ainsi que d’anciens journalistes expérimentés et respectés. Cette commission aurait pour mission de régler les différends et les conflits internes.

Le SNPM appelle également à une intervention juridique ferme de la part du parquet général et de toutes les parties prenantes concernées pour lutter contre les phénomènes d’usurpation d’identité. Il considère que toutes les pages et chaînes diffusant sur les réseaux sociaux ou les plateformes de vidéo en streaming, portant des noms, titres ou symboles suggérant des prestations journalistiques, se trouvent en situation d’usurpation d’identité.

Le syndicat souligne la nécessité pour le comité provisoire tenant lieu du Conseil national de la presse d’assumer ses responsabilités en matière de dissuasion et de sanction de tous les comportements constituant une violation de la charte d’éthique de la profession. Il rappelle que ces violations portent atteinte aux droits des victimes et contribuent à la dégradation de l’image sociale des journalistes.

Le rapport annuel du SNPM note que la période allant de mars 2023 à mars 2024 s’inscrit dans la continuité de la phase de transition que traverse l’information nationale. Il s’agit d’une période difficile, marquée par les défis de la concurrence avec les médias étrangers dotés de moyens logistiques importants et avec les plateformes des réseaux sociaux qui captent la majeure partie des recettes publicitaires.

Le SNPM regrette que les politiques publiques ne prennent pas suffisamment en compte l’importance de la souveraineté médiatique et ne lui accordent pas l’attention qu’elle mérite. Cette situation entrave le développement du paysage médiatique et le laisse aux prises avec des problèmes hérités qui affectent sa qualité. De plus, les questions liées à la mise à jour des lois régissant la profession, pour la rendre plus protectrice de la liberté de la presse et des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, restent malheureusement en suspens.

En résumé, le SNPM appelle à une mobilisation collective des journalistes marocains pour faire face aux défis internes et externes auxquels ils sont confrontés. Le syndicat plaide également pour un renforcement du cadre juridique et institutionnel afin de garantir la liberté de la presse et protéger les droits des journalistes.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.