Benkirane : Le gouvernement tente d’imputer ses échecs à ses prédécesseurs en nommant des ministres inconnus et incompétents
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi matin pour évaluer le bilan à mi-parcours du gouvernement, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD) et ancien chef du gouvernement, a sévèrement critiqué l’action de l’exécutif actuel.
« Ce gouvernement tâtonne depuis le début », a-t-il déclaré. « Les promesses qui ont été faites n’ont pas été honorées, et même la communication et l’explication n’ont pas réussi ».
Abdelilah Benkirane a également critiqué la composition du gouvernement actuel, affirmant que « les ministres sont jusqu’à présent inconnus au niveau national ». « On nous a dit qu’ils étaient compétents, mais nous n’avons vu aucune compétence de leur part », a-t-il ajouté.
Le chef du PJD a également accusé le gouvernement actuel de tenter de blâmer ses prédécesseurs pour ses échecs. « Le gouvernement actuel a essayé de trouver un bouc émissaire pour ses échecs en dehors des deux gouvernements précédents », a-t-il déclaré. « Ils ont fait de gros efforts pour lier les deux gouvernements précédents et certains des échecs de la deuxième gouvernement, ils ont essayé de les imputer aux deux gouvernements ensemble ».
Abdelilah Benkirane a également rappelé le succès du PJD au gouvernement, soulignant que « la première gouvernement a terminé son mandat avec une victoire qui l’a fait passer de 107 à 127 députés ».
« Même si nous supposons que les deux gouvernements du PJD ont échoué, vous (s’adressant à Aziz Akhannouch) étiez un élément essentiel du premier gouvernement et un élément encore plus important du second », a-t-il poursuivi. « En fait, le second n’était pas normal, car les gens ont voté pour le PJD, qui était dirigé par Abdelilah Benkirane, et le roi Mohammed VI a nommé Benkirane Premier ministre. C’est ça qui aurait été normal ».
Abdelilah Benkirane a conclu en affirmant que « oui, le second gouvernement était un gouvernement du PJD, sous une forme modifiée, et vous y avez joué un rôle. Et au moins, ‘ne faites pas le mal’. Depuis que je suis en politique, je n’ai jamais vu un gouvernement aussi insulté que ce gouvernement ».
Il a également souligné que malgré son nombre limité de sièges au Parlement, le PJD est devenu « la plus forte voix de l’opposition au Parlement et dans la société ».
