Le Sénat colombien a une nouvelle fois exprimé son appui à l’intégrité territoriale du Maroc par le biais d’une motion adoptée massivement. Les sénateurs colombiens, considérant qu’ils sont les « représentants légitimes du peuple colombien », ont clairement rejeté la décision du gouvernement actuel d’établir des relations avec la prétendue « rasd » soutenue par le Polisario, la qualifiant de « décision malavisée ». Cette motion, adoptée par une écrasante majorité de 65 sénateurs sur 105, montre que la question de la relation avec le Maroc n’est pas seulement une préoccupation des partis d’opposition, mais un sujet de consensus politique en Colombie.
Les sénateurs de neuf partis politiques, dont deux appartenant à la coalition gouvernementale, ont dénoncé cette décision qui, selon eux, ne représente pas la volonté du peuple colombien ni de ses députés. Le président du Congrès et du Sénat colombiens, Ivan Leónidas Name, ainsi que le président de la Commission des Relations Extérieures au Sénat, Lidio Garcia Turbay, membres de la coalition gouvernementale, ont soutenu cette motion. Cet appui massif confirme que la relation avec le Maroc reste une question prioritaire et d’actualité en Colombie.
La motion souligne également que le Maroc, en tant qu’allié stratégique et privilégié de la Colombie sur le continent africain et dans le monde arabe, a suspendu la coopération avec la Colombie dans plusieurs secteurs importants, notamment l’agriculture, les énergies renouvelables, le secteur portuaire, les chemins de fer et le tourisme. Les sénateurs considèrent que cette décision du gouvernement colombien ne profite en rien aux Colombiens et n’est pas conforme aux intérêts du pays.
La motion rappelle les principes cardinaux de la diplomatie colombienne, tels que le respect de la légalité internationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays et le respect de la souveraineté territoriale. Les signataires estiment que ces principes ont été transgressés par le gouvernement en place à Bogota. Ils déplorent également que cette position n’est pas favorable au processus politique en cours sous l’égide des Nations Unies pour résoudre la question du Sahara.
En conclusion, la motion affirme que le gouvernement colombien, en cherchant à établir des relations avec le Polisario, un mouvement séparatiste qui ne possède pas les attributs minimaux d’un État et n’est pas reconnu par la grande majorité des pays ni par l’ONU, va à l’encontre des intérêts du pays et crée des tensions diplomatiques avec un partenaire clé en Afrique.