La politique contradictoire de l’Algérie envers le conflit Israélo-Palestinien : Entre discours de soutien et répression des manifestations-vidéos
Les marches de soutien au peuple palestinien sont interdites, les transports publics sont suspendus, et le Haut Conseil de la Défense ne fait que dénoncer la situation sans agir. Il y a un écart flagrant entre les discours de soutien à la cause palestinienne et les actions concrètes. La posture adoptée par Alger face au conflit entre Israël et le Hamas révèle non seulement une incapacité inquiétante à agir, mais aussi une peur profonde qui ronge le gouvernement, celle de la réaction du peuple algérien.
C’est une politique du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » qui semble prévaloir chez nos voisins de l’est. La réaction contradictoire du régime en place, qui affiche son soutien inconditionnel à la Palestine tout en interdisant les manifestations de soutien et en restant inactif face aux événements tragiques au Proche-Orient, suscite de nombreuses interrogations. Alors que les attaques du Hamas contre Israël et la riposte de Tsahal contre Gaza ont eu lieu, les autorités algériennes ont d’abord gardé le silence, puis ont réagi timidement et tardivement, mettant en lumière une fragilité insupportable. Les manifestations de soutien aux Palestiniens ont été formellement interdites et aucune action diplomatique internationale n’a été entreprise. C’est un contraste frappant par rapport à l’événement spectaculaire d’octobre 2022, lorsque le président Tebboune avait promis d’unir les factions palestiniennes à Alger, un effort qui s’est soldé par un échec retentissant.
Le régime ne cherche plus qu’à maintenir un fragile statu quo à l’intérieur du pays, craignant que les manifestations ne viennent le déstabiliser. Pour empêcher cela, tous les moyens sont bons. Par exemple, lorsqu’un appel à manifester en soutien au peuple palestinien a été lancé, les transports publics ont été mystérieusement arrêtés, empêchant ainsi les Algériens de se rendre au centre-ville d’Alger. Ceux qui ont bravé l’interdiction ont été arrêtés. Au sein de ce pays où le régime cache son illégitimité derrière un faux soutien à la libération des peuples, montrer ne serait-ce qu’un petit drapeau palestinien est désormais considéré comme un crime.
Le 18 octobre, soit dix jours après le début du conflit entre Israël et le Hamas, des partis politiques, des organisations syndicales et ce qu’il reste de la société civile ont finalement été incités par le régime à organiser une marche « populaire ». Cette réaction tardive et hésitante révèle non seulement l’incohérence du régime mais aussi son incapacité totale à agir, même pour défendre ses propres principes.
Cette attitude est motivée par la peur, celle de voir les manifestations en faveur des Palestiniens se transformer en un nouveau mouvement Hirak contre le régime. C’est cette même peur qui a conduit le régime à interdire les manifestations publiques pendant longtemps et à restreindre les déplacements du président Tebboune à l’intérieur de son propre pays. Les récentes tentatives de manifestations en soutien à la Palestine ont été étouffées dans l’œuf par des arrestations massives, reflétant la peur du régime face à toute forme de contestation populaire.
L’inquiétude principale des autorités algériennes est ailleurs. Le pays est en proie à des tensions internes majeures, que le gouvernement ne parvient pas à contenir et qui pourraient ébranler l’élite politique et militaire en place. La question palestinienne est simplement utilisée comme un moyen d’anesthésier l’opinion publique et de marquer des points politiques opportunistes et temporaires.
Ce récent décalage entre les discours grandiloquents et les actions puériles du gouvernement algérien souligne la faiblesse croissante du régime. Incapable d’agir sur la scène internationale et de fournir un soutien réel aux Palestiniens, l’Algérie est devenue pratiquement inaudible. Au lieu d’aider les Palestiniens, même en temps de paix, dans des domaines tels que l’éducation, la santé ou le logement, comme le fait le Maroc, l’Algérie préfère critiquer les pays qui entretiennent des relations avec Israël, au lieu de critiquer Israël lui-même.
Dans ce contexte, l’opinion publique algérienne et le reste du monde observent avec incrédulité ce décalage entre les paroles et les actes du gouvernement, mettant en lumière l’hypocrisie flagrante d’un régime qui prétend défendre la cause palestinienne tout en réprimant toute manifestation de solidarité sur son propre territoire.
@adelrais2 Algérie 🤦♂️🤦♂️🤦♂️
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