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Quatre camionneurs marocains portés disparus dans une zone à haut risque entre le Burkina Faso et le Niger

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Quatre ressortissants marocains, circulant à bord de trois camions, sont portés disparus depuis le 18 janvier au matin. Ils empruntaient un itinéraire reliant Dori, dans le nord-est du Burkina Faso, à Téra, dans l’ouest du Niger, une zone connue pour sa dangerosité en raison de l’activité croissante des groupes armés affiliés à l’État Islamique au Grand Sahel (EIGS).

Le corridor en question, théâtre régulier d’attaques terroristes ciblant notamment les transporteurs, est considéré comme particulièrement instable. Malgré les alertes répétées des autorités locales, la route empruntée par les camionneurs n’était plus sécurisée depuis plusieurs mois et nécessitait impérativement une escorte militaire.

Selon des sources locales, cette région a récemment connu une intensification des violences, dont une embuscade meurtrière le 11 janvier, au cours de laquelle 18 militaires et plusieurs civils ont été tués. En dépit de ce contexte, les quatre camionneurs circulaient sans protection, ce qui soulève des questions sur les mesures de précaution prises dans ce type de déplacements.

Face à cette disparition inquiétante, les autorités marocaines se mobilisent. La cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, en coordination avec les ambassades marocaines à Ouagadougou et Niamey, collabore étroitement avec les autorités des deux pays pour localiser les camionneurs. Pour l’instant, aucune prise d’otage n’a été confirmée.

La situation sécuritaire dans cette zone frontalière reste critique. Depuis juin 2024, des milliers de personnes ont été déplacées en raison de la montée en puissance des attaques terroristes. En décembre 2024, un convoi de marchandises a été attaqué à Téra, causant la mort de 21 civils. Ces incidents illustrent l’ampleur des défis sécuritaires dans cette région où l’EIGS continue de renforcer sa présence.

Les autorités marocaines appellent à une vigilance accrue et rappellent l’importance du respect des protocoles de sécurité, notamment le recours systématique à des escortes militaires dans les zones à risque. La circulation sans protection dans ces territoires demeure extrêmement dangereuse, en raison des risques élevés d’embuscades, d’enlèvements et d’attaques terroristes.

Les efforts se poursuivent pour retrouver les disparus et assurer leur retour en sécurité, tandis que cet incident souligne une fois de plus la nécessité d’une coordination renforcée entre les autorités et les opérateurs de transport dans les régions touchées par l’insécurité.

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