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Prison d’Al Arjat : L’administration dément les rumeurs de crises cardiaques de Mohammed Ziane et porte plainte

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L’administration de la prison locale d’Al Arjat 1 a qualifié de « fausses » les informations selon lesquelles le détenu Mohammed Ziane aurait subi, à la fin de la semaine dernière, plusieurs crises cardiaques.

Selon la déclaration de l’établissement, Ziane a effectivement consulté les services médicaux de la prison vendredi et lundi en raison de douleurs dorsales signalées. Après un examen approfondi, des médicaments adaptés lui ont été prescrits. Toutefois, l’administration pénitentiaire précise que Mohammed Ziane n’a jamais mentionné avoir subi une crise cardiaque et qu’aucun symptôme indiquant une telle affection n’a été détecté.

Face à la gravité de ces fausses allégations, l’administration de la prison a annoncé son intention de porter plainte contre le site ayant diffusé cette information auprès du parquet compétent.

Condamnation à cinq ans de prison

Mohammed Ziane, ancien ministre des Droits de l’Homme dans le gouvernement Filali II, a été condamné le 19 juillet dernier en première instance à cinq ans de prison pour « détournement et dilapidation de deniers publics ». Cette peine s’ajoute à une précédente condamnation de trois ans de prison ferme dans une autre affaire.

Âgé de 81 ans, Ziane, ancien bâtonnier de Rabat, a également été poursuivi pour des subventions publiques reçues dans le cadre de la campagne électorale de 2015 du Parti Marocain Libéral (PML), dont il était président. Son fils et avocat, Me Ali Reda Ziane, a dénoncé cette sentence, la qualifiant de « condamnation à perpétuité » pour un homme de cet âge, alors qu’aucune preuve tangible n’a été établie selon lui. Il a interjeté appel de cette décision.

Dans le même dossier, le trésorier et un employé administratif du PML ont également été condamnés respectivement à cinq ans de prison ferme et deux ans, dont un avec sursis.

Mohammed Ziane est détenu depuis novembre 2022, après une condamnation en appel à trois ans de prison pour une série d’accusations, notamment « outrage à des fonctionnaires publics », « injures à un corps constitué », « diffamation », « adultère », et « harcèlement sexuel ».

Ministre des Droits de l’Homme entre 1995 et 1996, Ziane s’est distingué en devenant le premier ministre marocain à démissionner publiquement en direct à la télévision, en signe de protestation contre la campagne d’assainissement menée par Driss Basri, alors ministre de l’Intérieur. Fondateur du PML, il s’est fait connaître ces dernières années pour ses critiques envers le pouvoir, particulièrement à l’encontre des services de renseignement marocains, affirmant être poursuivi en raison de ses opinions.

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