Pétition demandant au gouvernement un dialogue national avec les étudiants en médecine et le retour des étudiants suspendus
Les membres du comité de la pétition exigeant l’intervention pour l’ouverture d’un dialogue national direct avec le Comité national des étudiants en médecine et en pharmacie et l’annulation de toutes les sanctions prises contre les représentants des étudiants, ont annoncé le dépôt de la pétition auprès du chef du gouvernement après que le nombre de signataires a dépassé 4 000, seuil fixé par la loi avant le dépôt.
Le comité a diffusé un communiqué dans lequel il informe que les citoyens qui ont contribué à signer les revendications de cette pétition aspirent à ce que leur pétition soit reçue favorablement par les autorités compétentes, afin de réaliser le déblocage tant attendu du dossier des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, et ce dans le respect de la démocratie participative consacrée par la Constitution du Royaume.
M. Abdelati El Farazdaq, représentant des parents d’élèves des facultés de médecine, de pharmacie et de dentisterie à Rabat et président du comité national qui a élaboré la pétition demandant l’ouverture d’un dialogue avec les étudiants et le retour des étudiants suspendus, a déclaré : « Nous sommes en train de recueillir des signatures pour la pétition que nous soumettrons au chef du gouvernement afin d’exiger l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable sur les revendications urgentes des étudiants et le retrait des suspensions qui ont atteint deux ans ».
Le même porte-parole, s’exprimant sur les motivations du recours à la rédaction et à la diffusion de cette pétition, a déclaré : « Nous visons, à travers cette démarche constitutionnelle, à recueillir les signatures prévues par la loi afin d’obtenir une réponse de la part du chef du gouvernement , soit en ouvrant le dialogue, soit en donnant des justifications pour ne pas ouvrir le dialogue avec les étudiants protestataires ».
Le même porte-parole a répondu, au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Abdellatif Miraoui, qui avait déjà affirmé au sein de la Chambre des représentants qu' »il n’y aura pas de dialogue national avec les étudiants », en disant : « Pour les parents, c’est l’erreur que le gouvernement et le ministre de tutelle ont commise », en soulignant qu' »il ne peut pas être question que le ministre sorte à chaque fois pour nous dire qu’il a répondu aux revendications et qu’il se retranche ensuite derrière les présidents d’universités et les doyens des facultés lorsqu’il s’agit de dialogue et de négociation réels ».
Le président du comité de la pétition que les parents d’élèves en médecine ont l’intention de soumettre au gouvernement a indiqué que « le ministre aurait dû ouvrir le dialogue avec les universités et les facultés dès le premier jour », ajoutant « que nous comprenons que les étudiants dialoguent avec les universités au début de la crise et qu’ils n’ont recours au ministère que lorsqu’il est impossible de parvenir à des solutions, et non l’inverse ».
Le représentant des parents d’élèves en médecine, pharmacie et dentisterie à Rabat s’est interrogé : « Comment les universités et les facultés peuvent-elles trouver une solution aux problèmes des étudiants alors que l’ensemble du ministère n’a pas réussi à trouver un moyen de sortir de la crise ? ». Il a ajouté que « ces mesures ne sont qu’une perte de temps et qu’on en a déjà perdu beaucoup ».
Le président du comité de la pétition des parents d’élèves a poursuivi en disant que « cette ‘politique du silence’ ne contribuera pas à résoudre la crise », affirmant que « nous sommes convaincus, en tant que parents, que s’asseoir avec le ministère de tutelle est le seul moyen de réduire la tension et de trouver une solution définitive à cette crise qui menace l’année universitaire de milliers d’étudiants ».
Concernant la réaction du ministère aux revendications des étudiants, le même porte-parole a déclaré : « Nous sommes convaincus que le ministère ne réalisera pas toutes les revendications figurant dans le dossier revendicatif », soulignant que « le dialogue ouvrira la porte à des concessions et à des négociations et permettra d’établir un terrain d’entente pour des solutions qui satisferont tout le monde ».