Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a admis hier à la Chambre des représentants que le gouvernement marocain se trouvait dans l’incapacité d’empêcher les « attaques numériques » qui se propagent quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Cette déclaration fait suite à une interpellation sur les dérapages sur les réseaux sociaux lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, menée par la députée Bahija Simou du RNI. Elle a alerté sur les dangers de ces messages pour l’identité et les valeurs marocaines, particulièrement pour la jeunesse.
Dans sa réponse, le ministre a reconnu que le Maroc était confronté à une situation complexe, étant donné que les décisions concernant ces réseaux sociaux étaient prises à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Chine.
Il a souligné que les budgets de Facebook et TikTok dépassaient celui du Maroc, et que les autorités marocaines ne pouvaient pas interdire ces plateformes en raison de leur dépendance vis-à-vis de grands groupes internationaux. Il a également mis en avant les enjeux économiques et géopolitiques liés à ces réseaux sociaux.
Cependant, le ministre a également affirmé que l’État marocain était obligé d’opérer dans ce cadre international et de respecter les engagements et les restrictions imposés. Il a mis en garde contre les mesures de rétorsion potentielles de la part de ces grandes entreprises et a souligné les efforts des services de sécurité marocains pour lutter contre ces attaques numériques, saluant leur rapidité dans l’identification des auteurs de ces messages.