L’ancien président du Raja de Casablanca et ex-responsable politique local, Mohamed Boudrika, a été extradé vers le Maroc ce mercredi après une longue procédure judiciaire à l’étranger. À son arrivée, il a été immédiatement placé en détention à Casablanca.
Après plusieurs mois d’attente et de démarches juridiques complexes, Boudrika est arrivé à l’aéroport Mohammed V à bord d’un vol en provenance de Francfort. Escorté par des éléments de la police judiciaire, il a été transféré directement vers le centre pénitentiaire d’Aïn Sebaâ, où il est désormais détenu. Il devrait comparaître prochainement devant un juge d’instruction de la cour d’appel de Casablanca.
L’ancien dirigeant sportif et élu local fait face à de lourdes accusations, incluant l’émission de chèques sans provision, des faits présumés de corruption et de détournement de fonds. Il avait déjà été condamné par contumace en mars 2024 à un an de prison avec sursis et à une amende dépassant les 230.000 dirhams.
Malgré plusieurs recours intentés pour empêcher son extradition, notamment une tentative de blocage devant la justice constitutionnelle allemande, les démarches de la défense n’ont pas abouti. La procédure d’extradition a été validée, conduisant à son rapatriement au Maroc.
Par ailleurs, Mohamed Boudrika avait récemment perdu son siège au Parlement en raison de ses absences prolongées et non justifiées lors des sessions législatives. Cette destitution a marqué un tournant dans sa carrière politique, déjà fragilisée par les poursuites judiciaires en cours.
