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Manifestation des étudiants en médecine et pharmacie à Rabat : Colère et espoir de solution

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Venus des différentes facultés du royaume vers la capitale Rabat dans un scénario qui se répète depuis plus de 7 mois, les étudiants en médecine et pharmacie ont manifesté ce mardi 16 juillet devant le Parlement, scandant des slogans hostiles au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.

Les étudiants accusent le ministre de « l’échec » dans la gestion de leur crise qui dure depuis plus de 7 mois. Ils ont néanmoins exprimé leur espoir quant à l’issue possible de la médiation menée par le Parlement sur leur dossier, tout en réaffirmant leur attachement aux revendications pour lesquelles ils ont boycotté les cours et la formation dès le premier jour.

Dans une déclaration à « Belpresse », Mohammed Hajouji venu d’Oujda, a indiqué que la manifestation des étudiants organisée ce mardi 16 juillet intervient après une semaine de « colère » au cours de laquelle les étudiants ont organisé des sit-in régionaux dans les facultés. Il a souligné que les étudiants « n’ont jamais voulu que les choses en arrivent à ce point ».

Concernant la médiation parlementaire menée par la Chambre des représentants en vue de désamorcer la crise dans les facultés de médecine et de pharmacie, le même porte-parole a confirmé les espoirs que les étudiants placent dans cette démarche, soulignant qu’il a été convenu de tenir une deuxième réunion dont la date n’a pas encore été fixée.

Aya étudiante en médecine à Rabat , a abondée dans le même sens, affirmant que « les étudiants continuent de croire au rôle de l’institution législative » dans la résolution de la crise qui perdure.

Répondant aux accusations récurrentes de manipulation de leur dossier par des « mains politiques cachées », elle a déclarée que « la grande majorité de ces étudiants ne connaissent pas l’appartenance politique du ministre de l’Enseignement supérieur et ne veulent pas le savoir, simplement parce que leurs revendications sont purement académiques et n’ont rien à voir avec la politique et les organisations ».

L’étudiante a également affirmée que le Comité national des étudiants en médecine et en pharmacie représente les étudiants « de manière libre et indépendante », soulignant qu’il ne prend ses décisions qu’en fonction du vote des étudiants « sans diktats ».

Elle a ajoutée qu’en plus de cet optimisme quant à un dénouement imminent de la crise, les étudiants s’accrochent à la « légitimité » de leurs revendications, dont « la principale est l’annulation des sanctions disciplinaires prises à l’encontre des représentants des étudiants et le retour à zéro », en plus des autres revendications qui ont fait sortir les étudiants dans la rue pour protester et grève depuis plus de 7 mois.

La même étudiante a ajoutée qu’il est « méditatif » de voir le ministre de tutelle de l’enseignement supérieur rester en poste après « 7 mois au cours desquels il a montré son échec cuisant à gérer le dossier des étudiants en médecine ».

« De même que nous sommes accusés d’avoir des mains cachées derrière nos manifestations, nous avons le droit de dire aujourd’hui qu’il y a des mains cachées qui défendent les décisions du ministre Miraoui alors que les étudiants les rejettent, ce qui a pu conduire à une année blanche », a-t-elle dit.

Lors d’une conférence de presse tenue lundi soir 15 juillet au siège de l’Association marocaine des droits humains, les étudiants en médecine et en pharmacie ont exprimé leurs espoirs quant à la médiation menée par le Parlement pour résoudre la crise, tout en réaffirmant leur attachement au dialogue et à la légitimité de leurs revendications.

Les étudiants ont souligné qu’après la fermeture des portes du dialogue en leur face depuis février dernier, ils ont dû recourir à tous les moyens possibles pour obtenir une médiation, soulignant qu’une centaine de réunions ont été organisées avec diverses parties prenantes.

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