À l’approche de l’Aïd al-Adha, les familles marocaines souhaitaient trouver des sacrifices à un prix raisonnable, compte tenu d’une année au cours de laquelle les prix des produits de consommation et des matières premières ont grimpé en flèche, et d’une saison agricole où le Maroc a connu une sécheresse qui a eu un impact notable sur le secteur agricole, y compris sur le secteur de l’élevage.
Malgré les promesses du gouvernement que les prix seront » raisonnables « , les témoignages obtenus par « Belpresse » ont démontré le contraire, car l’affaire n’est pas seulement liée à l’approche de l’Aïd, mais aussi à une vague de hausse des prix du bétail avant même cette date, ce qui n’empêche pas l’absence d’une légère augmentation des prix par rapport à l’année dernière, où les prix n’étaient pas inférieurs à 4.000 dirhams par tête.
Les importations...des mesures gouvernementales insuffisantes
Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour faire face à la hausse potentielle des prix des moutons, notamment la levée des droits de douane et des taxes pour encourager les importations, ainsi que l’octroi d’une aide directe aux importateurs pendant la période de l’Aïd al-Adha, estimée à 500 dirhams pour chaque tête à importer de l’étranger.
Cependant, ces mesures, qui ont eu peu d’impact sur le terrain, ont été critiquées par les différents courants politiques, notamment par le Parti du Progrès et du Socialisme, qui a qualifié la mesure gouvernementale de « rente » qui n’aura aucun impact positif sur le prix des animaux de sacrifice dans les marchés intérieurs.
"Chanaka" au banc des accusés
A l’approche de la grande fête, les spéculateurs et les courtiers sont généralement accusés d’être à l’origine de la hausse des prix des moutons de sacrifice.
Mohammed Sadiki ministre de l’Agriculture, a reconnu que la hausse des prix, qui sera de 15 à 20 % supérieure à celle de l’année dernière, est due à des facteurs tels que la « pendaison » et la sécheresse, l’État, sous les gouvernements précédents et actuel, est incapable d’y faire face.
Lors d’une apparition sur la chaine 2M mercredi dernier, le ministre a avoué l’incapacité du gouvernement à faire face à la « Chanaka », ce qui oblige les citoyens à faire face à leur destin.
Abondance de bovins contrebalancée par des prix élevés
Le Maroc compte actuellement 5,8 millions de têtes d’ovins, de caprins et de camelins, dont 5 millions d’ovins et 600 000 caprins répartis dans 214 fermes et unités d’engraissement, selon les données de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSA).
Par ailleurs, environ un million de têtes de bovins ne sont pas commercialisées et les éleveurs les gardent pour eux afin de les abattre pour l’Aïd al-Adha.