Le vendredi décisif : Le ministère de la Santé et le Syndicat national de la santé se retrouvent pour de nouvelles négociations
Les infirmiers se trouvent actuellement dans une phase d’attente tendue, en anticipant les résultats du nouveau cycle de négociations entre le ministère de la Santé et le Syndicat national de la santé, programmé pour ce vendredi. Cette réunion intervient après le rejet, la semaine dernière, de l’offre jugée « très maigre » du ministère, en particulier par rapport aux revendications des fonctionnaires de la santé, notamment les infirmiers.
Le Syndicat, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), avait annoncé un programme de protestation national en réponse à cette offre qu’il jugeait insatisfaisante. Les propositions du ministère comprenaient une augmentation nette de 800 DH pour les infirmiers, ainsi qu’une hausse de 600 DH pour toutes les catégories d’administrateurs et de techniciens. De plus, le ministère s’était engagé à améliorer les conditions de promotion, examinant le quota, les concours pour les grades supérieurs, et la durée d’ancienneté pour les promotions.
Cependant, le syndicat a exprimé sa déception face à ces propositions jugées très insuffisantes. En conséquence, le Syndicat national de la santé a annoncé une grève nationale prévue pour le mercredi suivant, accompagnée de sit-ins régionaux. L’appel à la grève sera également soutenu par le port de brassards en signe de protestation dès le mercredi précédent.
Les revendications du Syndicat comprennent une augmentation générale des salaires d’au moins 3 000 dirhams, l’unification des indemnités liées aux risques professionnels à 4 000 dirhams pour toutes les catégories, et l’introduction des 13e et 14e mois pour tous les professionnels de la santé. Le syndicat souligne le rôle crucial joué par les infirmiers et techniciens de santé pendant la pandémie de Covid-19 et revendique une revalorisation salariale en reconnaissance de leurs efforts.
Parmi les autres revendications, le syndicat appelle à une accélération et à une unification des critères de promotion, basés sur la réussite à l’examen d’aptitude professionnelle après quatre ans d’ancienneté dans le grade. Il insiste sur l’abolition de l’examen oral, la suppression du « quota », la garantie de la promotion par diplôme, et la clarification des déductions sur les salaires et les rémunérations. De plus, le syndicat demande le transfert des travailleurs des Centres hospitaliers universitaires (CHU) du Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) à la Caisse marocaine des retraites (CMR), avec la liquidation de tous les arriérés liés à la promotion et aux rémunérations.
Dans l’attente de ce nouveau round de négociations, le Syndicat national de la santé reste optimiste quant à des propositions plus satisfaisantes, tout en demeurant vigilant et en maintenant son programme de protestation jusqu’à nouvel ordre. La coordination avec d’autres formations syndicales, notamment le Syndicat indépendant des infirmiers, a été mise en place pour renforcer la pression sur le gouvernement. La grève nationale prévue et le programme de protestation restent d’actualité, soulignant la détermination du syndicat à obtenir des améliorations significatives pour les fonctionnaires de la santé.