La Confédération démocratique du travail (CDT) annonce une grève nationale des tribunaux.
La décision de paralyser le système judiciaire a été prise par le Bureau national du Syndicat national de la justice, affilié à la CDT, en réponse à l’exclusion du secteur de la justice des conclusions du dialogue central tenu par le gouvernement.
Un mouvement de protestation a été lancé ce jeudi, avec des sit-in organisés devant tous les tribunaux, centres judiciaires, directions régionales et centres de détention du royaume. Le Syndicat national de la justice a également appelé à une grève nationale les 9, 10 et 11 juillet, ainsi que les 23, 24 et 25 du même mois.
Cette escalade fait suite à l’inclusion du secteur de la santé dans les conclusions du dialogue central, et ce contrairement à l’engagement pris par le gouvernement de poursuivre les négociations sur les dossiers catégoriels en suspens, dont celui de la justice.
Le Bureau national du Syndicat national de la justice a souligné ses efforts pour maintenir un climat de confiance et de dialogue constructif, et son attachement aux résultats du dialogue sectoriel avec le ministère de la Justice. Il a également fait preuve de bonne volonté en acceptant l’intervention du Premier ministre et l’engagement des autres secteurs concernés à poursuivre les discussions sur le projet de modification du statut de base du corps de greffiers selon la formule convenue.
Le Syndicat national de la justice a exprimé sa déception face à ce revirement incompréhensible, d’autant plus que le même Conseil de gouvernement a inclus le projet de statut de base des fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances, issu du dialogue sectoriel, sans l’intégrer aux conclusions du dialogue central. De plus, le secteur de la santé a été exclu des conclusions du dialogue central, ce qui aurait pu constituer un indicateur positif de la volonté de poursuivre les discussions sur les revendications justes et légitimes des personnels de santé.
La grève nationale des tribunaux est une réponse à l’exclusion du secteur de la justice des conclusions du dialogue central et à l’absence de progrès concrets dans les négociations sur les revendications des travailleurs de la justice.