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Finances news hebdo
Hôtellerie: une capacité litière encore loin des objectifs
Malgré les actions entreprises par les acteurs publics et privés, l’hôtellerie, pilier du secteur du tourisme, peine à se développer au Maroc. Au cours de ces dernières années, plusieurs établissements ont mis la clé sous le paillasson et de nombreux autres sont actuellement au bord du gouffre. « La fermeture d’un nombre significatif d’hôtels et les difficultés financières rencontrées par d’autres peuvent être attribuées à divers facteurs, tels que les fluctuations économiques, les changements dans les préférences des touristes, ou encore la concurrence accrue avec les plateformes de réservation en ligne et les locations de courte durée », a estimé Ossama Alami, directeur des hôtels Gray Casablanca. S’agissant de la capacité litière, le Maroc dispose actuellement d’environ 286.000 lits, un chiffre jugé par les professionnels du secteur comme étant en deçà des aspirations. Rappelons que le Royaume aspire à atteindre une capacité d’hébergement totale de 340.000 lits à l’horizon 2026, et 500.000 lits d’ici 2030.
Campagne agricole 2023/2024 : une année noire pour l’agriculture marocaine
La récolte attendue au titre la campagne agricole 2023/2024 est de 25 millions de quintaux, soit une chute de 120% par rapport à la campagne précédente et de 160% comparativement à la moyenne des 3 dernières années, selon Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. « C’est l’une des pires récoltes que le Maroc a enregistrées depuis l’indépendance… Le cumul pluviométrique était trop bas et l’état végétatif des plantes défavorable », résume Abdelmounaim Guennouni, ingénieur agronome. Avec cette récolte, le volume à importer devrait exploser pour atteindre pas moins de 12 millions de tonnes de céréales, soit une facture de plus de 2,25 milliards de dollars. Le gouvernement est appelé à lancer un nouveau programme d’accompagnement au profit des fellahs à travers des subventions et autres aides à la production afin d’inciter les exploitants à démarrer la saison 2024/2025 et s’intéresser aux travaux du sol.
Les banques à capital français jettent l’éponge
Le microcosme bancaire connaît des changements significatifs. Avec l’acquisition de Crédit du Maroc par Holmarcom et l’annonce du retrait envisagé de la Société Générale, le secteur traverse une période de transformation sans précédent qui donne le pouvoir au capital local. Alors que des Groupes comme Attijariwafa bank, Banque Populaire ou encore Bank of Africa sont montés en puissance ces dernières années, les banques à capitaux majoritairement français ont en effet connu des croissances beaucoup plus timides, voire ont perdu du terrain. Malgré une présence historique et une forte empreinte dans le secteur financier marocain, les banques filiales de groupes français au Maroc font face à des contraintes structurelles et stratégiques qui limitent leur expansion et leur compétitivité sur le marché national.
Emploi des femmes: entre progrès et défis
Selon une récente note sur les caractéristiques et les principales tendances de la population active et ses composantes en 2023, publiée par le HCP, le taux d’activité des femmes au Royaume demeure très timide. Après avoir enregistré une baisse de 0,8% point en 2023, il s’est établi à 19% contre 69% pour les hommes. Si le taux d’activité des femmes se situe encore à des niveaux très bas par rapport à la gent masculine, c’est principalement en raison de plusieurs facteurs socioculturels. « Malheureusement, dans certaines familles, l’homme est toujours privilégié et il a plus de droit que la femme, et ce que ce soit dans le milieu urbain ou rural. Malgré l’avancement technologique et le développement économique et social, certaines idées persistent toujours et contraignent l’éducation et le travail des femmes », regrette Dr. Lamia Larioui, enseignante-chercheure à la Faculté d’économie et de gestion, Université Sultan Moulay Slimane Béni Mellal, membre du STEP Project. Dans le même sens, le HCP a indiqué dans une étude intersectionnelle sur la participation des femmes au marché de travail marocain que leur inactivité reste fortement influencée par le poids de la famille et des considérations culturelles et sociales traditionnelles.
La Nouvelle Tribune
Akhannouch prépare les centrales syndicales à la délicate réforme des caisses de retraite
Très attendu, un nouveau round de dialogue social a été lancé, en ce début de semaine à Rabat. Face à la centrale de Miloudi Moukharik, le patron de l’Exécutif a voulu rassurer les syndicalistes de l’UMT. En plus des dossiers classiques tels que le droit de grève, l’augmentation des salaires, la situation sociale des ouvriers agricoles et autre révision de l’IR, les deux parties ont convenu de poursuivre l’action et la réflexion communes en vue de répondre aux différents défis sociaux, à l’instar du chantier de réforme des régimes de retraite que le gouvernement compte mettre en œuvre au cours de cette année. Le Chef du gouvernement a exprimé lors de cette réunion la profonde conviction du gouvernement quant au rôle pivot des centrales syndicales et de la CGEM dans le processus de consolidation des fondements de l’Etat social, et leur contribution à la dynamique économique que connaît le pays, et ce, à travers une approche participative qui assoit les bases d’un partenariat solide et permanent entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques.
CapAccess du FM6I pour soutenir le capital des PEM
Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement lance un nouveau produit de financement destiné à accompagner les PME dans la réalisation de leurs projets. Il s’agit de CapAccess, qui comme son nom l’indique touche au capital de la PME, réputé être faible et constituer un handicap au financement bancaire faute de surface et de santé financières. Ainsi, CapAccess se base sur un mécanisme double de financement de l’entreprise par un crédit bancaire d’une part, et un crédit subordonné du FM6I pour la consolidation de ses fonds propres, d’autre part.