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L’Economiste
Majorité : le tournant du mi-mandat
Les dirigeants des partis composant la coalition gouvernementale devront bientôt se réunir pour aplanir les difficultés et passer sans dégâts le prochain cap. Certaines échéances permettront de faire le point sur la cohésion de la majorité, à l’image du renouvellement de la présidence de la Chambre des représentants, prévu mi-avril. Actuellement dans les mains du RNI, ce poste est aussi convoité par le PAM. Mais, pour ces partis, c’est le prochain remaniement ministériel de mi-mandat qui constitue le véritable enjeu pour les prochains mois.
Textile et cuir: le secteur toujours piégé par la sous-traitance
Décidément, les défauts structurels de l’industrie textile et cuir au Maroc ont la peau dure. Un constat étayé par les enquêteurs de l’Office des changes dans le dernier rapport paru sur l’industrie, l’«Analyse multidimensionnelle des exportations du secteur textile et cuir au Maroc 2024». Dans cette enquête, l’analyse sur la période 2002-2022 de la structure de l’offre exportable révèle, encore une fois, une prédominance de la sous-traitance et une concentration sur les produits à faible valeur ajoutée. Une situation qui fragilisait déjà l’industrie à l’époque et pour laquelle de nombreux contrats- programmes et stratégies avaient été conclus avec l’Etat et les professionnels. L’objectif leitmotiv était d’amorcer le virage de la co-traitance et d’investir de nouvelles niches à plus forte valeur ajoutée, telles que le textile technique, industriel, de santé ou autre. Une autre échéance menaçait aussi le secteur, celle du démantèlement de l’accord multifibres en 2005, et pour laquelle le monde entier redoutait une invasion asiatique. Chose faite aujourd’hui. Le fait que le Maroc n’ait pas réussi à franchir significativement le cap de la co-traitance, entrave la montée en gamme du secteur et limite sa compétitivité sur le marché international.
Les Inspirations éco
Observatoire marocain de la commande publique: un rempart contre la corruption?
L’Exécutif s’engage à instaurer davantage de transparence et d’efficacité dans ses démarches de passation des marchés publics. C’est dans cet objectif qu’intervient le projet de décret N°2.22.078 qui instaure un Observatoire marocain de la commande publique (OMCP). Cette initiative, si elle est saluée par certains observateurs, suscite néanmoins des interrogations. D’aucuns estiment en effet qu’il est encore trop tôt pour pouvoir juger l’efficacité d’un tel dispositif. «Je préfère juger sur des résultats concrets. Bien que louable, cette démarche ne garantit pas nécessairement un avenir plus transparent», souligne Omar Kettani, économiste.
Conjoncture: la décompensation et la réforme de la TVA vues d’un bon œil par Sogécapital
Si l’année 2023 était principalement axée sur la réforme de l’impôt sur les sociétés, 2024 sera centrée sur la TVA, les TIC et les Droits de douanes. La réforme de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), au cœur des réformes de la Loi de finances 2024, aura un «impact positif sur le déficit budgétaire», et permettra «l’élargissement de l’assiette fiscale et un meilleur ciblage sectoriel», indique le rapport Sogécapital Bourse. «À court terme, la réforme de la TVA ne devrait pas exercer une pression fiscale accrue sur l’économie, car son accroissement total reste largement en dessous du potentiel théorique», indique le rapport, rappelant que le ministère de l’Économie et des Finances s’attend, dans ses prévisions triennales, à un accroissement des recettes de la TVA, de 25 MMDH en 2023 à 33 MMDH en 2026. Seul 1,1 MMDH serait attribuable à l’impact de la réforme sur la TVA locale.
Le Matin
Les étudiants en médecine et en pharmacie jouent leur va-tout, l’année universitaire sérieusement compromise
Les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie ont annoncé samedi une nouvelle série de protestations dans différentes villes du Royaume en vue de faire entendre leur voix et pour faire pression sur les autorités de tutelle qui refusent jusqu’à présent de répondre favorablement à leurs revendications. En effet, trois mois après le démarrage des protestations, ces futurs professionnels de la santé poursuivent toujours leur boycott des cours, des stages et des examens. Ils appellent à une relance urgente du dialogue avec les deux départements et mettent en garde contre les conséquences des tentatives d’intimidation des étudiants et les pressions exercées sur eux.
Le Maroc en tête de file de la révolution solaire et d’hydrogène vert dans la région MENA
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est en passe de devenir un pôle majeur de l’énergie solaire. Avec les projets en cours de développement et ceux programmés, sa part dans la capacité solaire mondiale devra augmenter à 3% d’ici 2033, contre moins de 1% en 2022. Cette progression est alimentée par divers facteurs, notamment le soutien gouvernemental à la transition énergétique et une volonté croissante de diversifier les sources d’énergie pour réduire la dépendance aux hydrocarbures. Parmi les acteurs clés de cette évolution figure le Maroc qui se distingue par son engagement en faveur des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Avec des projets ambitieux prévus dans le cadre de son programme énergétique, le Royaume vise à installer une capacité de production d’hydrogène vert de 8 gigawatts (GW), alimentée principalement par 7 GW d’énergie solaire et 10 GW d’énergie éolienne. Un cap historique. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée par Fitch Solutions.
L’Opinion
Performance logistique: Infrastructures et stabilité… le Maroc fait bonne figure
Le Maroc fait sensation en se classant au 22ème rang mondial et au 2ème rang en Afrique dans l’Indice de la Logistique des Marchés Émergents Agility 2024, confirmant ainsi son potentiel en tant que hub logistique au niveau régional. Des résultats obtenus grâce au processus de renouvellement d’infrastructures engagé par le Maroc depuis deux décennies, pour booster la compétitivité logistique du pays. Mais malgré les prouesses, plusieurs défis persistent, notamment au niveau du transport de marchandises et de gestion des entrepôts, qui nécessitent une sérieuse mise à niveau pour optimiser les chaînes d’approvisionnement et répondre aux exigences croissantes des partenaires internationaux.
Le Maroc, bon élève en matière de lutte contre le terrorisme
L’Institut pour l’économie et la paix (IEP), basé à Sydney, a publié récemment la 11ème édition de son Indice mondial du terrorisme (Global Terrorism Index, GTI). Il s’agit d’un rapport dressant un classement des pays selon le degré auquel ils sont impactés par le terrorisme. Dans l’édition de cette année, le Maroc figure parmi les pays les moins touchés par le terrorisme dans le monde, et se positionne dans la catégorie à «très faible» impact. Publié annuellement depuis 2012, ce classement se base sur quatre indicateurs (incidents, morts, blessés et otages) pour calculer la moyenne de chaque pays. Ainsi, chacun de ceux-ci se voit attribuer un score spécifique pondéré sur cinq ans. Plus le score est faible, plus le pays est sûr. Dans ce classement, le Maroc se positionne au 89ème rang mondial sur 163 pays, gagnant 4 rangs par rapport au précédent classement. Avec un score de zéro, synonyme d’une absence totale de menaces terroristes, le Royaume est alors placé dans la catégorie «impact très faible», qui regroupe les pays les moins touchés par le terrorisme dans le monde.
Assabah
Des accusations de « dérives » épinglent l’USFP
Quatre anciens dirigeants de l’USFP critiquent vivement le bureau politique actuel du parti sur fond de la révélation du récent rapport de la Cour des comptes sur des irrégularités dans la réalisation d’études financées par l’État sans que les normes fondamentales en la matière ne soient respectées. Abdelmaksoud Rachdi, Hassan Nejmi, Salaheddine El Manouzi et Chakran Amam, tous quatre anciens leaders de l’USFP, critiquent les prises de décisions unilatérales de Driss Lachgar, premier secrétaire du parti, et celles d’un nombre restreint de membres du bureau politique. Certains dirigeants actuels de l’USFP, qui ont préféré garder l’anonymat, ont critiqué les quatre anciens dirigeants, notant que ces personnes n’ont plus aucune relation avec le parti. Par conséquent, elles n’ont pas le droit de commenter des faits qui ne les concernent pas. Et de poursuivre que contrairement à d’autres partis, l’USFP a présenté pas moins de cinq mille documents établissant des conclusions de recherches à la Cour des comptes.