La Fédération des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc dénonce des décisions arbitraires et appelle à une concertation urgente
La Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc a exprimé son mécontentement face à ce qu’elle considère comme des instructions verbales arbitraires émises par des responsables de l’autorité locale dans plusieurs provinces, souvent justifiées par des références vagues à des « sources supérieures ».
Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, la Fédération déplore la confusion généralisée qui règne dans le secteur, notamment en raison de directives orales exigeant l’évacuation de l’espace public ou interdisant la délivrance d’autorisations d’exploitation dans certaines rues. Ces décisions semblent être prises sans base juridique claire ni soutien d’une réglementation officielle, se fondant uniquement sur des déclarations de responsables locaux affirmant que ces mesures proviennent « d’en haut ».
Un incident récent à Fès illustre la gravité de cette situation. Des ordres ont été donnés pour retirer les poteaux de soutien des auvents, les remplaçant par de simples cordes fixées aux façades. Cette décision a entraîné des accidents, avec plusieurs clients blessés par la chute de structures mal sécurisées.
Un autre point de friction concerne l’uniformisation imposée des façades commerciales dans plusieurs villes. Les autorités locales exigent des modifications sur les couleurs, les formes et les matériaux utilisés, sans base légale et sans concertation avec les professionnels. Ces décisions ignorent les particularités climatiques et régionales, en particulier dans les zones côtières soumises à des vents forts.
Face à ces dérives, la Fédération appelle le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à une intervention rapide pour instaurer un mécanisme de concertation tripartite. Ce dernier rassemblerait des représentants des autorités locales, des collectivités territoriales et des fédérations professionnelles, afin d’élaborer des décisions réglementaires adaptées, en attendant l’adoption d’un cadre législatif structurant pour le secteur.