Les fonctionnaires des collectivités territoriales au Maroc observent, ce mardi, une grève nationale de deux jours à l’appel de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales et de la gestion déléguée, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT).
Ce mouvement intervient une semaine seulement après une grève similaire tenue les 16 et 17 septembre, et s’inscrit dans une série d’actions de protestation annoncées par la Fédération. Celles-ci incluent des sit-in, des rassemblements et une marche nationale prévue en octobre, ainsi qu’un boycott des tâches ne relevant pas des attributions légales des cadres.
Selon le syndicat, ces grèves répétées traduisent une profonde déception face à l’absence de dialogue sérieux, accusant le ministère de l’Intérieur d’ignorer ses revendications légitimes. L’UMT dénonce ainsi une violation des principes du dialogue social et une mise à l’écart des organisations syndicales les plus représentatives.
La Fédération pointe du doigt une série de dysfonctionnements : salaires insuffisants, retards de promotion, manque de motivation et fragilités structurelles dans la gestion des ressources humaines. Elle rappelle en outre que le nombre de fonctionnaires des collectivités est passé de 144 000 à moins de 80 000, ce qui accroît la pression professionnelle et affecte la qualité des services publics.
La plateforme revendicative comprend notamment la régularisation des situations administratives en suspens, l’intégration des diplômés dans les grilles appropriées, le règlement du dossier des agents non classés et des lauréats des centres de formation, ainsi que la garantie de la transparence des élections des commissions paritaires. Le syndicat insiste également sur la nécessité de rouvrir le dossier du statut de la fonction publique territoriale.
Par ailleurs, la Fédération exige des solutions urgentes pour les agents contractuels, les travailleurs du programme de promotion nationale et les employés du secteur de la gestion déléguée. Elle avertit que le mouvement de grève pourrait s’intensifier si le ministère ne prend pas l’initiative d’ouvrir de véritables canaux de négociation.