Ne supportant plus la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et l’oppression sociale, le Front social marocain (FSM) annonce un sit-in simultané, ce samedi 8 avril, dans plus de 43 points géographiques à travers le pays.
Réuni le 24 mars 2023 au siège de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Rabat, le Secrétariat général du Front social marocain a examiné les principales caractéristiques de la situation sociale dans notre pays, notamment celles liées à la hausse sans précédent des prix des produits alimentaires de base, en tête desquels les légumes, les viandes et les poissons.
Outre la hausse des prix des produits de base, le FSM dénonce, dans un communiqué, que la hausse des prix « injustifiée des carburants, et qui se poursuit, malgré la baisse du coût du pétrole au niveau mondial, alors que la situation de la raffinerie Samir à Mohammedia persiste, du fait de l’absence d’une décision stratégique claire de la part de l’Etat en matière d’investissement dans le raffinage du pétrole ».
Abdelghani Raki, membre du secrétariat du FSM, a souligné que la question de la situation sociale au Maroc et la hausse des prix constituent une grande préoccupation pour le FSM.
» Tout le monde se plaint de l’augmentation des prix. C’est peut-être difficile de convaincre un étranger, mais les Marocains se plaignent tous les jours de ce fléau et de la difficulté de mener une vie normale et paisible face à la situation critique que traverse non seulement la classe vulnérable et pauvre, mais aussi la classe moyenne et ouvrière, que ce soit pour se rendre au travail, faire les courses, etc. Des manifestations ont été organisées pour dénoncer cela, mais elles ont été réprimandées par les forces de l’ordre », note le syndicaliste.
En effet, alors que l’état d’urgence sanitaire, qui interdisait toute manifestation dans les lieux publics, a pris fin au Maroc le 1er mars, les demandes sont toujours confrontées à des refus et des interdictions de la part des autorités.
» Les autorités ont peur. Nous les avons testées le 19 février lors d’un sit-in national organisé par la Confédération démocratique du travail (CDT). Je ne veux pas exagérer, mais le nombre de forces de sécurité mobilisées lors de ce sit-in était supérieur à celui des manifestants. Et toutes les manifestations au niveau national ont été interdites ce jour-là. Mais ils ont sûrement compris que la situation a atteint un niveau catastrophique, et que les citoyens en ont assez, sans parler de la répression de la liberté d’expression et de manifestation. Au bout d’un moment, il faut se remettre en question et remédier à la situation avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il conclu.
C’est donc pour ces raisons que le Front Social Marocain a appelé à un sit-in national, le samedi 8 avril, dans plus de 43 villes du Royaume pour dénoncer la situation sociale dans le pays et le problème de la hausse des prix.