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Flambée des prix de la viande : Nizar Baraka déclare la guerre aux spéculateurs

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Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a dénoncé, samedi 15 février, l’envolée des prix des viandes rouges au Maroc, attribuant cette situation à une spéculation excessive qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Il a affirmé que le gouvernement prendra des mesures strictes pour lutter contre ces pratiques abusives et protéger les consommateurs.

Une flambée des prix injustifiée
Lors d’un rassemblement à Oulad Frej, Nizar Baraka a souligné que le coût d’importation des viandes oscille entre 40 et 60 dirhams le kilogramme, tandis que les prix de vente sur le marché national restent largement supérieurs, atteignant jusqu’à 140 dirhams le kilogramme. Malgré l’importation de 100 000 têtes de bétail pour stabiliser le marché, les prix n’ont baissé que légèrement, démontrant, selon lui, l’influence néfaste des intermédiaires.

« Les spéculateurs profitent de la situation au détriment des citoyens. Nous ne pouvons tolérer que des marges bénéficiaires artificiellement gonflées maintiennent les prix à des niveaux inaccessibles pour de nombreuses familles », a-t-il martelé.

Des contrôles renforcés pour enrayer la spéculation
Face à cette situation, Baraka a annoncé l’activation de mécanismes de surveillance et de sanctions visant à encadrer les pratiques commerciales et à garantir un juste équilibre des prix. « Nous allons mobiliser les services de contrôle des prix et de la concurrence pour identifier et sanctionner ceux qui abusent du marché », a-t-il prévenu.

Il a également mis en lumière l’impact de cette flambée des prix sur les ménages marocains, affirmant que plus de 45 % du revenu mensuel d’un foyer est aujourd’hui consacré aux dépenses alimentaires.

Une crise accentuée par la sécheresse et les tensions géopolitiques
Le chef du Parti de l’Istiqlal a rappelé que la crise actuelle est aggravée par la sécheresse et la baisse des ressources hydriques. « Les réserves des barrages ont chuté sous la barre des 3,5 milliards de mètres cubes, ce qui limite considérablement l’irrigation des terres agricoles », a-t-il expliqué. Cette situation a entraîné une baisse de 38 % du cheptel national et une diminution significative de la production agricole.

Par ailleurs, il a souligné que la guerre en Ukraine a contribué à la hausse des prix des matières premières, notamment des céréales et de l’alimentation animale, entraînant une augmentation des coûts de production.

Des mesures pour stabiliser les prix
Pour atténuer les effets de cette crise, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs, notamment le maintien des subventions sur le gaz, le sucre et la farine afin de stabiliser les prix de produits essentiels comme le pain et l’électricité.

En matière de production agricole, des subventions ont été accordées aux engrais et aux agriculteurs pour encourager la production maraîchère et limiter l’augmentation des prix des légumes.

Un message ferme aux spéculateurs
En conclusion, Nizar Baraka a réaffirmé la détermination du gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des citoyens. « Les contrôles seront renforcés et des sanctions sévères seront appliquées contre les pratiques abusives. Nous ne permettrons pas que la spéculation aggrave davantage la situation économique des Marocains », a-t-il assuré.

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