La nuit du 9 décembre restera gravée comme l’une des plus sombres de l’année à Fès. Aux alentours de 23h30, deux immeubles de quatre et cinq étages se sont soudainement écroulés dans le quartier densément peuplé d’Al Mostakbal–Al Massira, plongeant le voisinage dans la stupeur et la désolation.
Selon le président de l’arrondissement, Ismail El Jaï El Manssouri, le bilan provisoire fait état de 16 morts et 28 blessés, tandis que les recherches se poursuivent sous les décombres.
Alertées immédiatement, les autorités locales se sont mobilisées. Le wali de la région Fès-Meknès, Khalid Aït Taleb, s’est rendu sur place au cœur de la nuit, accompagné de responsables sécuritaires et d’élus locaux, pour superviser les opérations de secours et coordonner l’intervention des équipes spécialisées.
La protection civile mène toujours une course contre la montre pour retrouver d’éventuels survivants. Les opérations se déroulent dans un environnement particulièrement risqué en raison de la forte densité du quartier et de la menace d’effondrements supplémentaires.
Ce drame intervient à peine quelques mois après l’effondrement d’un immeuble de six étages à Hay Hassani, en mai dernier, qui avait coûté la vie à dix personnes.
La répétition de ces tragédies met en lumière la vulnérabilité persistante de plusieurs quartiers populaires de Fès, où l’habitat vétuste, les constructions fragiles et la pression démographique forment un terrain propice aux catastrophes.
Ce nouvel épisode tragique relance avec urgence le débat sur la lutte contre l’habitat insalubre et la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle des bâtiments menaçant ruine.
Face à l’accumulation de drames évitables, Fès est désormais appelée à engager une réponse structurelle, ambitieuse et durable, pour prévenir de nouvelles pertes humaines et redonner à ses habitants la sécurité qu’ils méritent.
