Les docteurs relevant du ministère de l’Éducation nationale et affiliés à la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) ont appelé à une mobilisation massive avec une grève générale accompagnée de sit-in, prévue le 23 septembre devant les académies et directions provinciales, suivie d’un rassemblement le 5 octobre devant le siège du ministère à Rabat.
Dans un communiqué publié récemment, la FNE dénonce une situation « inacceptable », marquée par la mauvaise gestion, l’arbitraire et la discrimination à l’égard des docteurs. Après plusieurs années d’attente, le bureau national de l’Instance des docteurs a dressé, lors de sa réunion du 16 septembre, un constat alarmant sur le désordre qui entache la rentrée scolaire et sur l’impasse dans laquelle se trouve le dossier des docteurs.
La Fédération critique vivement les concours « enseignants-chercheurs » organisés dans les Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, qu’elle juge entachés d’irrégularités et dépourvus de critères de compétence et de mérite, et accuse le ministère d’adopter une approche « unilatérale », en contradiction avec les engagements pris lors des accords du 18 janvier 2022 et du 26 décembre 2023.
La FNE rappelle que les quelque 6.000 docteurs concernés représentent un investissement de plusieurs années et non une charge pour le ministère. Elle exige leur intégration dans une logique globale et juste, avec l’adoption du statut d’enseignants-chercheurs, ainsi que la reclassification immédiate des deux promotions en attente (2025 et 2026), sans conditions liées aux besoins ou aux spécialités.
Le communiqué dénonce également les pratiques « abusives » de certaines académies, notamment la région Fès-Meknès, qui empêcheraient les docteurs de participer aux concours de maîtres de conférences, qualifiant cette attitude de « contradictoire et illégitime ».
Enfin, la FNE appelle tous les docteurs du secteur à se mobiliser avec détermination, soulignant qu’aucune alternative n’existe pour le ministère en dehors d’une réponse rapide et sérieuse à ces revendications. À défaut, la Fédération prévient que les actions de protestation s’intensifieront jusqu’à l’obtention d’une solution complète et équitable.