La démission de la Maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, survenue ce mercredi, était prévisible compte tenu des tensions palpables au sein du Conseil de Rabat. La controverse entourant Asmaa Rhlalou avait atteint son apogée, révélant une série de critiques accablantes à son encontre. Des accusations d’arrogance, de mauvaise gestion et de manque de responsabilité ont suscité une tempête politique, en particulier lorsque la maire a alloué une somme considérable du budget communal au Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme d’Al Haouz, sans suivre la procédure légale, entraînant ainsi l’intervention du Wali de la région.
Les critiques émanaient de diverses sources, y compris les présidents des groupes, tant de la majorité que de l’opposition, et de nombreux conseillers, dénonçant depuis des mois la gestion qu’ils qualifiaient de « catastrophique » et « autocratique ». La Maire Asmaa Rhlalou a atteint le point où elle ne faisait plus l’unanimité au sein même de son parti, le Rassemblement national des indépendants (RNI). Des tentatives de médiation, y compris des réunions avec des membres du bureau politique et le président du parti, ont été infructueuses, la présidente refusant catégoriquement de quitter son poste malgré les critiques persistantes.
Les appels à sa destitution se sont multipliés, remettant en question sa capacité à diriger efficacement la capitale. Même au sein du RNI, des voix se sont élevées contre son maintien, soulignant la nécessité d’un changement de leadership pour restaurer la confiance et répondre aux attentes des habitants de Rabat. Face à une crise politique persistante ces derniers mois, la démission d’Asmaa Rhlalou apparaît comme une étape incontournable pour rétablir la stabilité au sein du Conseil de la ville et restaurer la confiance nécessaire.