Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a officiellement réduit la durée de la formation médicale dans les facultés de médecine et de pharmacie de sept à six ans.
Dans une circulaire adressée aux directeurs des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, Miraoui a annoncé cette réduction pour l’année universitaire 2024-2025.
La circulaire précise que la durée d’études est désormais de six ans, menant à l’obtention du diplôme de docteur en médecine, en pharmacie ou en médecine dentaire.
Bien qu’un accord antérieur entre le ministère de la Santé et les représentants des étudiants prévoyait une septième année optionnelle, la circulaire n’a pas inclus cette possibilité, s’étonne le quotidien Al-Akhbar.
La proposition de compromis du gouvernement Akhannouch pour encourager les étudiants en médecine à reprendre les cours a été écartée par le ministre de l’Enseignement supérieur.
Cette décision intervient après un boycott des cours et examens par les étudiants en médecine pendant plus de six mois, et un rejet majoritaire de la proposition gouvernementale par les étudiants en médecine et en médecine dentaire. En revanche, les étudiants en pharmacie ont largement soutenu la proposition, avec plus de 90 % de votes favorables.
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rencontré les doyens des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie le 29 mai pour tenter de résoudre la crise.
La Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEMEP) a salué la réponse gouvernementale, tout en critiquant le refus d’ouvrir un débat national et de lever les sanctions contre les représentants des étudiants.
En boycott depuis le 16 décembre, les étudiants en médecine insistent sur l’annulation des mesures disciplinaires et maintiennent leurs revendications.
La réduction de la durée de la formation médicale de sept à six ans reste le principal point de discorde. Les propositions des ministères, incluant des indemnités accrues et des opportunités de travail sans engagement de durée, n’ont pas apaisé les étudiants, qui réclament le maintien de la durée de formation à sept ans.
La CNEMEP a déposé une pétition signée par plus de 4.000 personnes, demandant l’ouverture d’un dialogue national et l’annulation des sanctions contre les représentants étudiants.